Vendée : le médaillé para Rémy Boullé condamné pour homicide involontaire

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En fin de semaine dernière, le tribunal correctionnel a condamné, à un an de prison avec sursis, le récent médaillé paralympique Rémy Boullé pour homicide involontaire après un accident de la route en décembre 2023. Le sportif devra verser près de 100 000 euros de dommages et intérêt à la famille de la victime.

Rémy Boullé, récent médaillé de bronze aux JO de Paris 2024, a été condamné jeudi dernier par le tribunal correctionnel des Sables-d’Olonne (Vendée) à un an de prison avec sursis, pour homicide involontaire après un accident de la route en fin d’année dernière. Le para athlète avait déjà comparu une première fois devant ce même tribunal le 19 septembre dernier.

Rémy Boullé a fait appel de son jugement

Rémy Boullé a également écopé d’une suspension de permis de six mois, qui n’avait pas été requise auparavant. En outre, il est invité à verser près de 100 000 euros de dommages et intérêt à la famille de la victime. Il devra s’acquitter précisément de 30 000 pour chacun des parents (père et mère), et 14 000 euros pour son frère et sa sœur. Mais l’athlète a fait appel de son jugement.

Le tribunal devait se prononcer sur la responsabilité de Rémy Boullé dans la collision qui a coûté la vie à un jeune homme de 17 ans, dans la nuit du 27 décembre 2023. Le drame a eu lieu peu avant 20h, dans les virages de l’avenue du Pas-du-Bois au Château-d’Olonne (Vendée), où le sportif s’était rendu pour voir sa famille.

Rémy Boullé n’a pas tenu compte des conditions de circulation ce soir-là

En cette soirée, la pluie tombait. Ce qui a rendu la chaussée glissante. Au volant de sa voiture, Rémy Boullé a abordé un virage sans voir le scooter du jeune arriver en face. Il y a eu un choc frontal violent entre les deux véhicules, qui ne roulaient pas vite. Malgré les secours immédiatement portés par des témoins de la scène et par l’athlète lui-même, le conducteur du deux-roues a succombé sur les lieux de l’accident. Il était domicilié à Grosbreuil.

Selon l’expertise réalisée durant l’enquête, le scooter n’a enfreint aucune règle du code de la route. Le jeune homme circulait à environ 45 km/h au moment de l’impact et se trouvait sur la partie gauche de sa voie de circulation. Rémy Boullé, lui, roulait à environ 50 km/h. Bien que conforme à la limite autorisée, le ministère public a estimé que sa vitesse n’était pas « adaptée aux conditions de circulation » ce soir-là.

Une proposition de loi pour requalifier l’homicide dit « involontaire »

En septembre dernier, l’avocat de Rémy Boullé avait contesté ce rapport d’expertise. Mais le tribunal n’a pas tenu compte des arguments avancés et a considéré que l’automobiliste était coupable d’homicide involontaire. Le médaillé olympique, dont l’avocat a plaidé la relaxe, continue de soutenir qu’il n’a pas dévié de sa voie de circulation. La comparution devant la cour d’appel devrait donc tourner autour du point d’impact exact sur la chaussée.

Notons qu’en France, un homicide involontaire ne constitue pas un crime, mais un délit. En effet, le droit prend en compte l’absence de volonté de tuer la victime. Le fautif encourt jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Des mesures complémentaires peuvent être prises comme la suspension du permis de conduire et la confiscation du véhicule. Mais une proposition de loi votée en mars dernier par le Sénat, en première lecture, veut requalifier cet homicide et l’élargir aux blessures.

France : le passage à l’heure d’hiver, toujours nécessaire ?

Photo de Andrea Natali sur Unsplash

La France est passée à l’heure d’hiver dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre. Ce qui implique de reculer une nouvelle fois sa montre. Inauguré il y a près de cinquante ans, ce changement était censé permettre de réaliser des économies d’énergie en faisant correspondre les heures d’activités quotidiennes aux heures d’ensoleillement. Mais a-t-il encore une utilité avec l’arrivée de l’éclairage basse consommation ?

Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre, la France est passée à l’heure d’hiver, qui revient chaque dernier dimanche d’octobre. Avec ce changement, les Français devront à nouveau reculer leur montre d’une heure. Par conséquent, s’il est 7 heures du matin, il faudra caler l’horloge sur 6 heures. Avec les smartphones et autres gadgets connectés, pas besoin d’intervenir. Ces appareils passent automatiquement à l’heure d’hiver grâce à leurs réglages.

Le passage à l’heure d’hiver pas si bénéfique que ça

Cette bascule se caractérise par une heure de luminosité naturelle en fin de journée. On croit généralement gagner du temps de sommeil grâce au passage à l’heure d’hiver. Mais en fait, le gain serait minime. Selon les spécialistes, nous dormons rarement un peu plus car notre rythme de sommeil reste le même, en raison des habitudes de notre horloge biologique.

Par ailleurs, la baisse de la luminosité en cette période de l’année peut occasionner un sentiment de somnolence, de fatigue et de stress. Cet état d’apathie est accentué par le fait que nous coucher également une heure plus tard pour nous caler sur le nouvel horaire. Mais qu’en est-il des économies d’énergie ? Le changement d’heure pendant l’hiver permet-il réellement de réduire notre consommation ?

Les Européens favorables à sa suppression

En 1976, quand le passage à l’heure d’hiver a été décidé, c’était pour faire correspondre les heures d’activités quotidiennes aux heures d’ensoleillement, ainsi que pour réduire les temps d’éclairage artificiel le soir. Ce qui devait permettre d’économiser de l’énergie. Cette mesure est intervenue après le choc pétrolier de 1973-1974 qui a conduit à une envolée des prix du pétrole. Mais, près de cinquante ans plus tard, elle ne trouve plus réellement son sens.

En effet, les habitudes de consommation des Français ont considérablement évolué, notamment avec l’arrivée de l’éclairage basse consommation. L’utilité du changement d’heure est donc de plus en plus remise en cause. En 2018, la Commission européenne avait d’ailleurs lancé une consultation publique pour recueillir l’avis des citoyens. Selon ce sondage, 84% des Européens étaient favorables à la suppression de cette mesure, dont 56% qui préféraient l’heure d’été de façon permanente.

Plusieurs pays ont renoncé à l’heure d’hiver

En 2019, l’Assemblée nationale avait mené à son tour une consultation publique. Sur les plus de 2 millions de Français interrogés, 83.71% se disaient favorables à la disparition du dispositif. Tenant compte de ce résultat, la Commission avait présenté un projet de directive visant à supprimer le changement d’heure à partir de 2021. Mais la crise du Covid-19 et les négociations sur le Brexit sont passées par là. Ces évènements ont entraîné l’ajournement de l’examen du texte par le Conseil européen, puis son oubli.

En attendant que le dossier soit rouvert, les Français doivent encore composer avec l’heure d’hiver. Comme l’obscurité tombera désormais lors des sorties d’école et du travail, la Sécurité routière appelle à la vigilance. Elle rappelle l’importance de se rendre visible la nuit sur la voie publique pendant cette période marquée par un pic d’accidentalité. Notons que certains pays ont déjà renoncé au changement d’horaire à l’hiver, comme la Russie et la Chine.

Suisse : les cueilleurs de champignons goûtent peu à des mesures cantonales

Champignons
Photo de Andrew Ridley sur Unsplash

En Suisse, des restrictions liées à la cueillette des champignons sont entrées en vigueur début juillet pour préserver la biodiversité. Elles fixent une quantité et un nombre de jours par mois, et ce pendant une plage horaire bien précise. Mais ces mesures agacent les amateurs de cueillette, qui n’en comprennent pas le sens.

Avec la pandémie de Covid-19, les Suisses ont repris goût à la nature. Certains multiplient les sorties en forêt, quand d’autres retournent tout bonnement vivre en campagne. Parmi leurs activités favorites figurent la cueillette des champignons, qui rassemblent de plus en plus d’amateurs dans la plupart des cantons.

L’enthousiasme pour la cueillette des champignons pose quelques problèmes

Comme beaucoup de personnes ne s’y connaissaient pas en champignons, des associations proposent des séminaires et des formations spécifiques, notamment pour reconnaitre des espèces vénéneuses. C’est le cas de l’Association suisse des organes officiels de contrôle des champignons (Vapko), qui a ouvert des classes supplémentaires pour répondre à la demande.

Mais cet engouement pour les champignons n’est pas sans conséquences. En effet, la cueillette se fait souvent de manière désordonnée avec des participants qui arrachent tout ce qu’ils trouvent pour ensuite faire le tri, près de leurs véhicules. Outre ces collectes inutiles, la cueillette pose le problème du piétinement du sol, qui n’est pas sans effet néfaste à court terme.

La cueillette limitée en quantité et en temps

Pour encadrer cette tradition et limiter les dégâts, plusieurs cantons ont mis en place une série de restrictions en termes de quantités et de jours de cueillette. Depuis le 1er juillet, le canton de Vaud (ouest), par exemple, a fixé 2 kg par personne au maximum, avec une cueillette de 7h à 20h tous les jours, sauf les sept premiers du mois. Dans le canton des Grisons (est), les autorités interdisent la cueillette dix jours par mois, et la limitent selon les différentes espèces.

Dans le Vaud, ces nouvelles normes font partie du règlement d’application de la loi locale sur la protection du patrimoine naturel et paysager (RLPrPNP), entrée en vigueur l’an dernier. Elles visent à offrir une pause à la nature et à améliorer la conservation de la biodiversité. Mais ces règles passent mal auprès des champignonneurs, qui les trouvent ridicules et très frustrantes.

L’interdiction des 7 jours « difficile à comprendre »

Les amateurs de champignons expriment leur agacement sur les réseaux sociaux, où des groupes spécialisés comptent des dizaines de milliers de membres. Jean-Michel Froidevaux, président de la VAPKO, constate que « les gens sont fâchés ». Un billet qu’il a publié sur Facebook pour informer des nouvelles restrictions vaudoises a généré plus de 8000 commentaires. Signe d’un mécontentement général.

Froidevaux pense que l’interdiction des 7 jours est « difficile à comprendre » au regard des conclusions d’une étude sur 30 ans de l’Institut fédéral sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). Cette enquête, relève-t-il, montre que la cueillette n’influe pas sur le nombre de fructifications fongiques et la diversité des espèces. Mais ce même rapport de 2006, passé inaperçu à l’époque, montre que le piétinement du sol peut avoir des effets néfastes.

Pour les autorités, il n’y a pas de volonté de « stigmatiser » les amateurs de champignons

Les auteurs de cette étude ont suggéré de limiter la période de cueillette pour préserver le mycélium et sa capacité à produire des champignons. Pro Natura, plus ancienne organisation suisse de protection de la nature, accueille bien les nouvelles règles. Elle estime que l’afflux du public peut « avoir des conséquences sur les écosystèmes ». Les autorités vaudoises chargées de la biodiversité assurent, elles, ne pas vouloir « stigmatiser » les amateurs de champignons.

La mode de luxe se fraie un chemin dans l’univers des jeux

Photo de Sophia Sideri sur Unsplash

Ces dernières années, de nombreuses marques de luxe se sont associées avec des acteurs du gaming pour lancer des produits exclusifs, à la fois virtuels et physiques. Ces collaborations montrent que l’univers du jeu vidéo a une influence sur la mode de luxe. Elles peuvent apporter une valeur ajoutée de part et d’autre.

L’univers du gaming a longtemps été associé à l’image des geeks au look ringard ou peu inspiré. On imaginait uniquement les joueurs comme des gens mal apprêtés, avec des T-shirts à l’effigie de Mario ou des sweats à capuche sombres. Désormais, ils portent aussi des habits de luxe. Et cela grâce à des collaborateurs de plus en plus renforcées entre marques de luxe et acteurs du gaming.

Les marques de mode de luxe s’allient aux acteurs de jeux vidéo

Comme avec le hip-hop qu’elle a anobli depuis plusieurs années, l’industrie du luxe rend l’univers du jeu vidéo un peu plus classe grâce à des collaborations avec des titres comme League of Legends et Fortnite. Si les premiers partenariats se limitaient aux skins dans le jeu, ils s’étendent de plus en plus aux produits physiques. En 2019 déjà, Adidas s’était associé avec Pokémon pour créer une collection de chaussures et de vêtements inspirés des personnages du jeu. En 2020, Nike a répliqué en créant une paire de baskets en édition limitée inspirée de Fortnite.

Louis Vuitton allié à League of Legends, Dolce&Gabbana à Razer…

En septembre 2022, c’est au tour de Balmain de collaborer avec Pokémon pour lancer une collection en édition limitée, comprenant des sweat-shirts à capuche, des sweat-shirts surdimensionnés et des baskets. Quant à PUMA, il a signé en 2023 un partenariat avec Square Enix, le développeur du jeu vidéo Final Fantasy XIV. On peut également citer Dolce&Gabbana qui s’est uni à Razer, et Louis Vuitton à League of Legends. Ou encore Fendi qui s’est allié à Pokémon pour confectionner des casquettes, sweat à capuche et t-shirt.

Faire des jeux vidéo des partenaires stratégiques

Des marques comme Gucci (associé notamment à Pokémon et Roblox) et Balenciaga (à Fortnite) veulent même faire des jeux vidéo et des plateformes de gaming des partenaires stratégiques, encourageant les initiatives permanentes au-delà des campagnes ponctuelles. Elles sont particulièrement actives en Chine, l’un des plus importants marchés du jeu vidéo au monde. Dans la deuxième économie mondiale, le streetwear et les baskets font aujourd’hui partie des collections de mode de luxe pensées pour séduire les amoureux des consoles.

La synergie entre mode de luxe et jeux vidéo, un levier de croissance et d’innovation

Selon les estimations, le marché chinois des jeux vidéo devrait atteindre 45 milliards de dollars en 2025, dépassant ainsi celui des Etats Unis. Toutes les marques de mode de luxe se positionnent pour tirer pleinement parti de cette opportunité. Elles misent particulièrement sur l’engouement pour des titres de catégorie A tels que Honor of Kings. Mais la clé de leur succès se trouve dans le développement de stratégies adaptées au public et aux mécanismes propres à chaque titre. Pour ces entreprises du luxe, la synergie avec les jeux vidéo constitue indéniablement un levier de croissance, mais aussi d’innovation et de créativité.

SIAL : l’algue veut se faire une place dans nos assiettes

Photo de Alex Munsell sur Unsplash

Le SIAL 2024 se tient du 19 au 23 octobre à Paris. Comme les précédents rendez-vous, cette édition met à l’honneur l’algue. Cet végétal ambitionne de devenir un ingrédient essentiel de notre gastronomie.

Le Salon international de l’alimentation (SIAL) 2024 ouvre ses portes du 19 au 23 octobre au parc des expositions de Villepinte, à Paris. Cet évènement qui a lieu tous les deux ans met à l’honneur l’innovation dans l’alimentation. Cette année, comme lors de la dernière édition, les algues sont attendues parmi les produits vedettes.

Zalg, roi de l’algue, primé au SIAL en 2022

En 2022, le Grand Prix SIAL innovation avait récompensé l’entreprise bretonne Zalg pour ses produits surgelés à base d’algues. Créée à Vannes en 2021 par Tanguy Gestin et Vincent Lacaze, cette startup offre de nouveaux formats faciles à cuisiner et gourmands. Son ambition est de faire de cette plante un véritable légume de la mer. Elle souhaite à terme la positionner comme un aliment dit « cœur d’assiette » et non comme un simple additif ou condiment d’assaisonnement.

Un bon produit quand on sait la préparer et la transformer

Grâce à des initiatives comme celles de Zalg, la consommation alimentaire d’algues en France a fortement progressé ces dernières années. En 2022, 60% des Français avaient déjà mangé ce végétal, contre 30% il y a dix ans. Ces chiffres confirment un regain d’intérêt pour ce produit autrefois très consommé, mais aujourd’hui en partie méprisé. Attendu au SIAL, le chef étoilé Thierry Marx, se réjouit de ce retour en grâce.

« C’est un ingrédient que l’on avait depuis la nuit des temps, mais qu’on avait oublié », note le cuisinier au micro de France info. L’initiateur de la cuisine moléculaire en France pense que c’est une grave erreur de dédaigner ce produit car « quand on l’utilise à bon escient, quand on sait la préparer et la transformer, l’algue entre dans notre périmètre de la gastronomie ». Raphaël Haumont, qui dirige le centre français d’innovation culinaire, a la même appréciation.

Une source de glucides et de protéines 

Le chimiste spécialiste de la cuisine moléculaire note que « l’algue est source de glucides, de protéines », et donc qu’« on peut la consommer directement ». Selon lui, on peut aussi « adapter son effet structurant pour créer des liants naturels qui donnent du collant ou de l’élasticité à un plat ». Raphaël Haumont relève enfin que l’algue peut servir d’assaisonnement, comme c’est déjà le cas au Japon.

Ce végétal a donc un certain intérêt culinaire, même si de prime abord il paraît peu ragoûtant. Il revient aux cuisiniers d’en tirer le meilleur parti grâce à de bonnes recettes. Depuis 2020, l’association Merci les Algues valorise les bienfaits de l’algue auprès du grand public, mais aussi des professionnels et des distributeurs. Elle veut en faire un ingrédient clé de nos assiettes.

L’algue, bénéfique sur tous les plans

Nous gagnerions à développer la consommation de ce végétal d’autant qu’il permet de soutenir les défenses naturelles et mieux nourrir les hommes. D’ailleurs, l’algue est le produit alimentaire le plus durable au monde car sa culture ne consomme pas ou très peu d’eau, contrairement au soja et au blé. De plus, il capture de grandes quantités de CO2 et favorise le développement des écosystèmes marins. Sans oublier qu’il n’occupe aucune terre arable et ne nécessite pas d’engrais. N’est-ce pas génial tout ça ?

Mondial de l’Auto : l’Integral E en invité-surprise

Integral E

Le Mondial de l’Auto a ouvert ses portes ce lundi 14 octobre à Paris, avec un invité-surprise, l’Integral E. Ce biplace de la start-up Aura Aero est le premier avion électrique français. Il préfigure un avion décarboné destiné à desservir les lignes régionales.

La 90e édition du Mondial de l’Auto a démarré ce lundi 14 octobre porte de Versailles à Paris. Il rassemble près d’une cinquantaine de marques, dont des Françaises (Alpine, Citroën, Peugeot, Renault), Allemandes (Volkswagen, BMW, Audi), Italiennes (Alfa Romeo, Iveco), Américaines (Cadillac, Ford, Tesla) et Chinoises (BYD, Maxus, Hongqi). Ces constructeurs mettent en avant leurs modèles 100% électriques ou hybrides, dans un contexte de forte concurrence.

L’Integral E, le premier avion électrique français

Si le salon se consacre à l’automobile comme son nom l’indique, il reçoit aussi souvent un invité-surprise. Cette année, il s’agit de l’Integral E. Cet élégant biplace gris est présent dans le stand de Renault. Tout premier avion électrique français, il est fabriqué par la start-up Aura Aero dans un hangar en bordure de l’aéroport de Francazal, près de Toulouse.

Une aventure à trois débutée en 2018

Aura Aero a été fondée en 2018 par Wilfried Dufaud, ancien d’une société d’ingénierie, Jérémy Caussade et Fabien Raison, deux transfuges d’Airbus. Les trois mordus d’aviation se sont donné pour objectif de décarboner le transport aérien en construisant des avions électriques. Ils ont commencé par produire des appareils plus classiques munis de moteurs à essence purifiée, fournis par l’américain Lycoming.

L’Integral E a une autonomie bien plus faible

Les trois associés ont proposé deux modèles : l’Integral S (comme « school ») pour la formation, et l’Integral R (comme « racing ») pour la voltige. C’est par la suite qu’ils ont lancé la conception de leur avion électrique, l’Integral E, qui se décline lui aussi en deux versions (« S » et « R »). Ce biplace n’a pas les mêmes performances en vol que ses deux prédécesseurs. Aussi, il a une autonomie plus faible, une heure de vol, contre quatre et demie pour l’Integral S et l’Integral R.

Des essais sur l’Integral E en 2024

Mais l’Integral E présente trois gros avantages : pas d’émissions de CO2, aucun bruit et des coûts de fonctionnement très bas. Jérémy Caussade, Fabien Raison et Wilfried Dufaud s’apprêtent à effectuer les premiers vols d’essai à Toulouse, aidés de quelque 250 collaborateurs. Cette expérience, qui a reçu l’approbation de l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (EASA), s’annonce cruciale. En cas de réussite, elle doit conduire à la mise en service d’un appareil régional hybride de 19 places dès 2026.

L’avion électrique pour atteindre la décarbonation de l’aérien

Si tout va bien, Aura Aero espère produire trente à cinquante Integral E par an. L’entreprise dit avoir déjà enregistré une bonne centaine de précommandes. Elle a foi que son appareil fera une grande différence dans le ciel de plus en plus gris… Notons que les avions électriques font partie des solutions pour atteindre la décarbonation du transport aérien, avec les carburants propres (SAF) et l’hydrogène. Il en existe deux types : les avions plus électriques et les avions tout électriques.

L’électrification doit donc faire encore ses preuves

Les premiers désignent des avions avec une suite d’innovations incrémentales. En gros, on remplace un certain nombre d’équipements par des moteurs électriques. Pour les avions tout électriques, c’est tout l’appareil qui est électrifié. Pour cela, il faut relever quelques défis techniques. Comme augmenter la tension, pour monter la puissance électrique de l’avion, sans provoquer une surchauffe des composants. En raison de telles contraintes, l’électrification doit encore faire ses preuves. Ainsi, cette technologie ne peut s’appliquer pour le moment qu’à de petits appareils à vocation régionale.

La gamification, la solution contre le téléphone au volant ?

Un homme avec le téléphone au volant.
Photo de Alexandre Boucher sur Unsplash

Si l’utilisation du téléphone au volant n’est pas la seule distraction dans une voiture, elle réduit considérablement le champ de vision, augmentant ainsi le risque d’accident. Depuis plusieurs années, les autorités cherchent à mettre fin à cette pratique par la sensibilisation, en vain. Et si la solution venait plutôt de la gamification de la part de compagnie d’assurance ? C’est ce que suggère une nouvelle étude réalisée aux Etats Unis.

L’usage du téléphone au volant devient presque banal. D’après un récent sondage de l’assureur Axa, 80% des automobilistes français avouent utiliser leur smartphone en voiture. Un quart des conducteurs confessent même s’être déjà fait peur avec cette pratique. La plupart utilise leur portable pour téléphoner, lire et envoyer des SMS, consulter les réseaux sociaux  ou encore regarder des vidéos.

Une étude menée aux Etats Unis pour trouver une solution à l’usage du téléphone au volant 

En quatre ans, le nombre d’infractions routières liées aux smartphones a ainsi augmenté de 40%. Mais les verbalisations et les risques d’accident ne dissuadent pas les automobilistes de manipuler leur smartphone en conduisant. C’est devenu quasiment une drogue. Les campagnes de sensibilisation, non plus, ne donnent de résultats satisfaisants. Aux Etats Unis, des chercheurs ont mené une étude pour trouver de nouvelles approches afin de réduire ce phénomène.

Cette enquête a été menée auprès de 1.653 clients de la compagnie d’assurance Progressive. Elle visait à tester différentes stratégies pour inciter les conducteurs à poser leur téléphone dans la voiture. Deux méthodes ont fait leur preuve, car ayant permis de réduire considérablement l’utilisation du smartphone au volant pendant la période d’essai. Les participants à l’étude sont tous inscrits au programme Snapshot de Progressive. Ils ont été répartis en cinq groupes distincts, chacun avec des niveaux d’intervention croissants.

Des instructions ajoutées à chaque niveau de groupe

Le premier groupe a simplement été informé des statistiques sur le fléau de l’écran au volant. Il a aussi bénéficié de recommandations pour utiliser des options mains libres comme un support de téléphone ou une interface de casting à la place. En plus des conditions appliquées au premier groupe, le second a reçu un support de téléphone gratuit avec le message « Vous conduisez ? Garez votre téléphone ici. »

Outre les instructions déjà données, le troisième groupe a été invité à signer un engagement par écrit pour réduire son utilisation du téléphone au volant. Les chercheurs ont informé ces participants de leur utilisation de base du téléphone au volant, puis leur ont donné des objectifs hebdomadaires. Le but était de parvenir à baisser leur recours au smartphone de plus de 6,4 minutes par heure à moins d’une minute au cours de l’étude de 10 semaines.

Des résultats plus prometteurs du côté des groupes 4 et 5

Pour le quatrième groupe, les chercheurs ont ajouté un côté compétitif. Les conducteurs recevaient des points s’ils fournissaient des efforts et on leur en retirait s’ils n’en faisaient pas. Enfin, le cinquième groupe a été incité financièrement à s’améliorer. Les participants qui avaient obtenu suffisamment de points au cours des 10 semaines de l’étude se partageaient 2000 dollars, soit 15,63 dollars par personne.

Dans les groupes 1 ,2 et 3, l’étude n’a pas permis aux participants de réduire de manière significative leur utilisation de l’appareil portable au volant. En revanche, les résultats ont été beaucoup plus prometteurs du côté des groupes 4 et 5. Les conducteurs ont respectivement baissé leur utilisation du téléphone de 20,5 % et de 27,6%. De plus, cet effet a persisté après la fin de l’étude, avec un taux de 16,2 %.

Se tourner vers la gamification pour réduire l’usage du téléphone au volant

La gamification semble donc être un bon moyen de réduire l’usage du smartphone au volant. Les conclusions de l’étude devraient inspirer les autorités chargées de la sécurité routière ainsi que les compagnies d’assurance pour réduire la distraction liée à l’écran dans les voitures. Ce système de récompense a d’ailleurs déjà fait ses preuves chez les constructeurs automobiles et leurs concepteurs d’interface utilisateur. Il encourage les conducteurs de véhicules hybrides et électriques à être plus efficaces.

Astérix et Obélix désormais au musée Grévin

Astérix et Obélix

Astérix et Obélix, les héros Gaulois créés par René Goscinny et Albert Uderzo, vont faire leur entrée au prestigieux musée Grévin, le 23 octobre. Nos deux amis seront accompagnés de leur chien Idéfix et d’un légionnaire romain. Cet évènement marque la célébration des 65 ans de ces personnages.

À l’occasion de leur 65ème anniversaire, Astérix et Obélix rejoignent le musée Grévin à partir du 23 octobre. Ils seront accompagnés de leur fidèle compagnon Idéfix et d’un soldat romain malmené. Les héros de la BD « prendront place dans un décor inspiré de l’univers de la bande dessinée », a indiqué le célèbre musée parisien dans un communiqué.

Astérix et Obélix sculptés par Stéphane Barret

Les statues des héros Gaulois et le décor qui les accueille ont été réalisés par le sculpteur Stéphane Barret et la société K-Sculpture, sous le regard attentif des ateliers de création du musée Grévin. Les costumes, eux, ont été faits par les Ateliers Vertugadins. Tout ce travail a nécessité de nombreux mois pour produire un résultat plus vrai que nature. L’installation évoque la franche amitié des deux Gaulois et la résistance de leur petit village contre le puissant envahisseur romain.

Plusieurs événements prévus pour célébrer les 65 ans des héros Gaulois

L’entrée au musée Grévin d’Astérix et Obélix n’est que l’un des nombreux événements prévus pour célébrer les 65 ans de leur création par René Goscinny et Albert Uderzo. En effet, l’Atelier des lumières, à Paris, propose un « voyage immersif » dans l’univers des irréductibles Gaulois à partir du 18 octobre. Les éditions Albert René ont aussi prévu la réédition augmentée de cinq albums emblématiques en 2024.

En septembre, les fans ont déjà pu découvrir un album hors-série, « Astérix les 40 banquets », dont les bénéfices sont reversés aux Restos du Cœur. En outre, du 21 décembre 2024 au 5 janvier 2025, le Noël Gaulois fait son grand retour au Parc Astérix avec une nouveauté à découvrir : La Glissade d’Obélix. Toutes ces initiatives permettront de mettre en valeur des personnages qui font aujourd’hui partie intégrante du patrimoine culturel français.

Astérix et Obélix devenus un véritable phénomène culturel mondial

Pour rappel, c’est le 29 octobre 1959 que le scénariste René Goscinny et le dessinateur Albert Uderzo donnent vie à Astérix et Obélix, à l’occasion du lancement de l’hebdomadaire Pilote. Les débuts seront modestes. Le premier album, « Astérix le Gaulois », paru en 1961, n’est tiré qu’à 10 000 exemplaires pour la France et la Belgique. Ce démarrage timide laissera place à un engouement phénoménal dans les années qui suivront.

En 1966, le neuvième opus de la série, « Astérix et les Normands », se vend à un million d’exemplaires. Aujourd’hui, les ventes totales s’élèvent à environ 400 millions dans le monde. La bande dessinée a été traduite en 117 langues et fait l’objet d’adaptations au cinéma. Astérix et Obélix sont devenus des icônes de la BD franco-belge, et surtout un véritable phénomène culturel qui transcende les frontières.

Logement : les chiens influencent le choix de leurs maîtres

Photo de Matthew Henry sur Unsplash

Si les agents immobiliers ont tendance à dire que c’est madame qui décide du logement dans un couple, ce n’est pas toujours le cas. Selon une nouvelle étude, le chien pèse aussi dans le choix car ses propriétaires recherchent avant tout un lieu où il pourrait s’épanouir.

Ces dernières années, les animaux de compagnie sont devenus des membres à part entière de nombreuses familles. Plus encore, ils sont considérés au même titre que les enfants. Il y a même des couples qui font le choix de ne pas avoir de progénitures pour s’occuper spécialement de leurs bêtes, au grand dam du pape François.

Le chien entre dans les calculs pour le choix d’un logement

Ce phénomène s’appelle la « pet-parentalité ». Les pet-parents prennent tellement leur rôle au sérieux qu’ils choisissent de plus en plus leurs nouveaux logements en fonction des conditions nécessaires au bien-être de leurs animaux de compagnie, en particulier le chien. Une nouvelle étude de la plateforme SeLoger et d’Ultra Premium Direct confirme cette tendance.

Le meilleur ami de l’homme a droit au confort

Selon cette enquête menée auprès de 4100 propriétaires de chiens, près de trois personnes sur dix choisissent systématiquement leur logement en fonction des besoins de leur animal. Aussi, 16% des sondés reconnaissent avoir déjà déménagé pour offrir un logement plus adapté à leur chien. Et 6% ont d’abord fait l’achat d’un bien immobilier adéquat avant d’adopter un toutou.

Pour les propriétaires, la superficie fait partie des premiers critères pour déménager avec le meilleur ami de l’homme. Ils recherchent en moyenne une surface de 107 mètres carrés, soit 26 mètres carrés de plus que la surface moyenne d’un bien immobilier en France (81 mètres carrés). Les maîtres de chiens vivent donc dans des maisons plus spacieuses.

Les pets-parents sont prêts à sacrifier leur propre espace de vie

Et il y a de quoi ! D’après l’enquête de SeLoger, 17% des sondés consacre une pièce entière à leur compagnon à quatre pattes. Ils sont même prêts à faire des sacrifices pour le confort de leur animal. Ainsi, plus de 60% des couples interrogés envisagent d’empiéter sur leur espace personnel pour créer un coin dédié à leur chien.

Mieux, les dog-parents ne se limitent pas à la seule surface habitable. Près d’un propriétaire sur deux (49%) disent qu’ils pourraient entreprendre des travaux d’aménagement spécifiques pour le bonheur de leur cabot. Comme installer une clôture et une niche. Par ailleurs, huit maîtres sur dix jugent essentiel de disposer d’un jardin.

Faudra-t-il désormais prendre en compte le chien dans la construction d’un logement ?

Faute de jardin privé, 57% des personnes interrogées privilégient la proximité avec des parcs ou des espaces verts publics, où le chien pourra se dégourdir les pattes et rencontrer des congénères. Plus de la moitié des couples (55%) envisagent même de déménager à la campagne pour offrir un meilleur cadre de vie à leur animal. Les chiens impulsent ainsi une tendance au retour à la nature.

Enfin, les pets-parents tiennent beaucoup compte du voisinage pour choisir leur nouveau logement. Personne n’aimerait avoir affaire à une voisine grincheuse ou un voisin qui déteste les chiens au point de leur envoyer un coup de pied dans le derrière. Il faut dire que tout le monde n’a pas l’amour des animaux de compagnie. Face à la tendance de la pet-parentalité, le secteur de l’immobilier devrait s’adapter pour proposer des logements plus convenables.

Le Raspberry Pi dispose désormais d’une caméra IA

Photo de Jainath Ponnala sur Unsplash

Sony et Raspberry Pi ont développé un module de caméra IA pour tous les ordinateurs Pi. Proposé au prix de 70 dollars, ce module intègre un capteur capable d’exécuter des applications IA sans surcharger le processeur. En matière d’usages, il peut être utilisé pour la surveillance et le pilotage autonome de petits véhicules.

Raspberry Pi s’est associé à Sony pour développer un nouveau module de caméra pour tous les ordinateurs Pi. Ce module est doté de capacités de traitement embarquées qui permettent d’exécuter des applications d’intelligence artificielle sans surcharger le processeur.

Une caméra avec des fonctionnalités IA

Les Raspberry Pi sont de petits ordinateurs monocartes et bon marché développés par la fondateur Raspberry Pi au Royaume-Uni. Bien connus de la communauté des makers, ils disposent d’un CPU (intégré à son SoC) qui n’offre pas de très bonnes performances dans les usages IA. Le nouveau module étendra leurs capacités, avec une caméra IA se passant de GPU supplémentaire pour traiter les données visuelles. Il débarque quatre mois après que Raspberry Pi a lancé un kit IA maison permettant à tout un chacun de créer ou de tester des applications d’intelligence artificielle.

Le Raspberry Pi AI Camera enregistre 60 images par seconde

Appelé IMX500, le nouveau module fait une taille de 2.5 cm sur 2.4 pour 1.2 cm d’épaisseur. Ces proportions sont identiques à celles du module de caméra 3 que Raspberry Pi a lancé l’année dernière. L’intégration dans les projets de la société devrait donc être facile. Avec une résolution de 12.3 mégapixels (4 056 x 3 040 px), le nouveau capteur peut enregistrer 60 images par seconde et jusqu’en 240 dans une résolution en 1080p.

Un champ de vision sur 76°

IMX500 propose aussi une focale manuelle et un champ de vision sur 76°. Compatible avec l’ensemble des cartes Raspberry Pi, le module bénéficie d’un RP2040 qui permet de gérer le chargement/changement du firmware du capteur. Par ailleurs, la fonction de gestion de l’IA se fait au travers de la nappe CSI et non pas via le port PCIe. Ce qui permet de libérer de la bande passante pour d’autres usages.

Raspberry Pi AI Camera consomme beaucoup moins d’énergie

Aussi, avec ce module, pas besoin de sortir les images bitmap du capteur pour les analyser. Des données déjà traitées en sortent, mais en faible volume. En outre, les utilisateurs pourront apprécier le potentiel avantage de latence et celui en termes de confidentialité. Enfin, il faut noter que le système Sony embarqué sur la Raspberry Pi AI Camera est moins énergivore que le SoC d’une Pi, pour un même calcul.

La caméra déjà disponible au prix de 70 dollars

En termes d’utilisation, le module de caméra IA peut servir à la détection d’objet dans le cadre de la vidéo surveillance, à la classification d’image sans partage de clichés compromettants ou choquants, ou encore à la transmission d’alerte. Il peut aussi être utile dans le domaine de la robotique ou pour le pilotage autonome de petits véhicules. La Raspberry Pi AI Camera est proposé au prix de 70 dollars. Un peu cher quand même…

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