Nouvel an : les interdictions de pétards et feux d’artifices se multiplient

pétards et feux d’artifices
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En France, de nombreuses préfectures ont pris cette semaine des arrêtés interdisant la vente et l’utilisation par des particuliers de pétards et feux d’artifice pour le réveillon 2024. Les préfectures du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, notamment, évoquent des risques de trouble à l’ordre public et à la tranquillité, ainsi qu’un risque d’augmentation des accidents de la route.

Tous les ans, c’est le même spectacle. Pendant les fêtes de fin d’années – surtout au Réveillon et au Nouvel An – il y une augmentation de l’utilisation de pétards et de feux d’artifice dans les quartiers et parfois dans les lieux publics. C’est une tradition bien ancrée maintenant dans le monde entier. Si ce show pyrotechnique met des étoiles dans les yeux de certaines personnes, ils dérangent et inquiètent d’autres.

Un beau spectacle sonore et visuel, mais souvent dangereux

En effet, certains habitants se plaignent des bandes de débiles qui s’amusent à lancer des pétards et allumer des feux d’artifice à n’importe quelle heure, parfois pour provoquer. Pourtant, ces pétards et feux d’artifice ne sont pas inoffensifs. Ils peuvent blesser, souvent grièvement jusqu’à provoquer l’amputation ou la mort. D’ailleurs, les dangers ne concernent pas que les humains. Les détonations peuvent aussi avoir des conséquences sur les animaux domestiques. Certains sont apeurés et cette peur peut générer du stress.

Pétards et feux d’artifice interdits en Alsace

Face aux désagréments et risques, les autorités ont pris l’habitude d’encadrer ce spectacle de lumière et/ou de sons et même de l’interdire. Cette année encore, plusieurs préfectures ont annoncé des interdictions. C’est le cas des préfectures du Haut-Rhin et du Bas-Rhin (Alsace) qui interdisent à nouveau la vente et l’utilisation par des particuliers de pétards et feux d’artifice pour le réveillon 2024. Ainsi, seuls les professionnels agréés en ont l’autorisation, jusqu’au 3 janvier dans le Bas-Rhin et au 6 janvier dans le Haut-Rhin.

Certaines catégories de pétards autorisées

Dans leurs arrêtés, les autorités alsaciennes justifient ces mesures par les risques de trouble à l’ordre public et à la tranquillité, le risque d’augmentation des accidents de la route ainsi que les risques de blessures graves. Celles-ci peuvent être provoquées par l’utilisation inconsidérée de pétards et autres pièces d’artifices sur la voie publique et dans tous les lieux où se tiennent de grands rassemblements de personnes. Les préfets autorisent toutefois les pétards de catégorie F1, C1 et T1 considérés comme présentant un danger très faible et un niveau sonore négligeable.

Béarn pointe le niveau élevé de menace terroriste en France

La préfecture de Béarn, dans les Pyrénées-Atlantiques (région Nouvelle Aquitaine), a également décrété l’interdiction des pétards et feux d’artifice du lundi 23 décembre à 6h, au vendredi 27 décembre à 6h, ainsi que du lundi 30 décembre 2024 au jeudi 2 janvier 2025. Cette mesure concerne uniquement les particuliers, donc pas les professionnels (entreprises et collectivités). Elle s’explique par des risques d’incendie et surtout le niveau élevé de menace terroriste en France. Ce seuil rendrait particulièrement risquée toute détonation intempestive pouvant provoquer des paniques inutiles dans la population.

Toute infraction passible d’une poursuite conformément aux lois et règlements en vigueur

On peut en outre évoquer la décision de la préfète du Lot (Occitanie), qui a choisi d’interdire l’usage des feux d’artifice et des articles pyrotechniques, le transport de carburant à emporter et la consommation d’alcool sur la voie publique, du 20 décembre au 2 janvier. Son collègue de la Sarthe (Pays de la Loire) a pris un arrêté similaire, s’attaquant à l’achat de combustibles au détail et d’articles pyrotechniques pour éviter des incendies. Toute infraction à ces arrêtés peut faire l’objet d’un procès-verbal et d’une poursuite conformément aux lois et règlements en vigueur.

Vacances de Noël : les stations de ski déjà satisfaisant prises d’assaut

stations de ski
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D’après les données d’Atout France, le taux d’occupation des stations de ski en ce début de saison 2024-2025 est en hausse de 5 points par rapport à la même période l’année dernière. Le Nouvel An affiche un taux d’occupation plus important que la semaine de Noël, sans doute parce qu’il apporte un peu plus d’assurance en matière d’enneigement. De quoi rassurer tout le monde.

La saison démarre bien pour les professionnels de la montagne. En ce début de vacances de Noël, la neige est au rendez-vous, davantage que l’année dernière. Selon Patrick Provost, maire de Saint-François Longchamp (Savoie) et président de l’Observatoire des stations de montagne, une soixantaine de sites de ski de fond étaient déjà ouverts sur l’ensemble des massifs, mi-décembre. L’année dernière, on en comptait au bout des doigts.

Les stations de ski enregistrent une hausse du taux d’occupation

Cet enneigement plus rapide et plus conséquent attire évidemment beaucoup d’amateurs de glisse. D’après les données d’Atout France, le taux d’occupation des hébergements de tourisme situés dans les stations de ski françaises pour les fêtes de fin d’année atteignait déjà 79% début décembre. C’est 5 points de plus qu’un an auparavant. De quoi réjouir les professionnels de la montagne. Patrick Provost, président de l’Observatoire des stations de montagne, constate que les données de fréquentation de ce début de saison 2024-2025 sont en hausse par rapport à la saison précédente qui était déjà une bonne année. « L’évolution est positive », juge-t-il.

Le Nouvel an plus satisfaisant que les vacances de Noël

Au plan national, le taux d’occupation prévisionnel de l’ensemble des hébergements touristiques pour les vacances de Noël et du Nouvel an s’élève à 79% pour la saison d’hiver 2024-2025, contre 75% la saison dernière (+5%). Dans le détail, la semaine de Noël affiche une légère baisse avec un taux d’occupation de 70%, soit 4 points de moins que la saison précédente. Mais ce recul est largement compensé par le bond des réservations pour la dernière semaine de l’année, celle du Nouvel An, qui enregistre un taux d’occupation de 88%, contre 75% un an plus tôt.

La quantité de neige différente d’une région à l’autre

Patrick Provost note que cela fait plusieurs saisons qu’il y a une forte hausse pour la période du Jour de l’an. Il explique cette tendance par la volonté des touristes de se retrouver dans une ambiance à la fois chaleureuse et festive pour célébrer la nouvelle année.

Aussi, le président de l’Observatoire des stations de montagne pense que les réservations pour la Saint-Sylvestre apportent un peu plus d’assurance en matière d’enneigement. Mais la quantité de neige qui tombe sur le territoire diffère d’une région à l’autre. En effet, les chutes de neige sont plus importantes dans les Alpes du Nord et les Alpes du Sud, que dans les Pyrénées, les Vosges et le Jura où elles baissent.

Vers une bonne saison 2024-2025 pour les stations de ski françaises ?

Au niveau des hébergements, les villages-clubs affichent la meilleure progression avec un taux d’occupation de 80% (+5 points en un an), suivis des locations de particulier à particulier (taux d’occupation de 76% ; (+5 points), souligne l’Observatoire des stations de montagne et Atout France.

Avec ces chiffres, la montagne confirme qu’elle est le lieu privilégié des Français pour les vacances de Noël. Ces débuts satisfaisants préfigurent-ils pour autant une bonne saison 2024-2025 ? Tout dépendra, comme toujours, du niveau d’enneigement dans les prochaines semaines, mais aussi des comportements des vacanciers.

LG : les lecteurs Blu-ray, bientôt des vieilleries

DJ platine Blu-ray
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LG Electronics a annoncé lundi l’arrêt officiel de la production de lecteurs Blu-ray et UHD Blu-ray. Ces disques sont victimes de l’essor des plateformes de streaming, qui proposent de plus en plus de la qualité vidéo et audio. Le fabricant sud-coréen promet toutefois de revenir sur sa décision si jamais la demande rebondissait.

LG Electronics a annoncé lundi l’arrêt de la production des platines Blu-ray et UHD Blu-ray. Ce qui signifie qu’il laissera les stocks s’épuiser progressivement, sans les renouveler. Les derniers modèles produits sont les lecteurs UBK80 et UBK90, sortis en 2018.

Le Blu-ray victime de la déferlante des services de streaming

Lancé en 2006 par Sony, le Blu-Ray a succédé au DVD qui se faisait vieillissant. Depuis cette date, les contenus vidéo et les jeux vidéo sont édités pour la plupart dans ce format. Mais l’essor du streaming et des contenus dématérialisés a fait chuter les ventes. Les services comme Netflix, Amazon Prime Video et Disney+ ont considérablement modifié la façon dont les consommateurs accèdent au contenu vidéo. Ils proposent un accès instantané à une vaste bibliothèque de films et de séries, sans nécessiter de support physique.

Le streaming améliore sa qualité vidéo et audio

Pour ne pas arranger la situation, les plateformes de streaming se rapprochent de plus en plus de la qualité vidéo et audio offerte par le format Blu-Ray. Elles offrent aujourd’hui des contenus en 4K HDR et Dolby Atmos. Ayant senti le vent tourné, des géants comme Oppo et Samsung ont jeté l’éponge, respectivement en 2018 et 2019. L’entreprise américaine Best Buy a aussi cessé de vendre des Blu-ray et DVD cette année. Dans le même temps, certaines consoles comme la Xbox Series X délaissent le lecteur optique pour attirer les acheteurs en quête d’économies.

Les studios de production devront réévaluer leurs stratégies avec la fin du Blu-ray

Un éventuel arrêt complet de la production de lecteurs Blu-ray par les fabricants pourrait porter un coup à l’industrie du cinéma. En effet, les ventes de ces disquettes constituent une source de revenus importante pour ce secteur, en complément des recettes en salles. Les studios de production et de distribution devraient donc, dès maintenant, anticiper la fin des platines Blu-ray. Ils gagneront à réévaluer leurs stratégies de commercialisation des films et des séries, en misant davantage sur les plateformes de streaming et les offres de vidéo à la demande.

Le Blu-ray a encore des arguments à faire valoir

Au niveau des consommateurs, certains pensent toujours que le format physique reste un cran au-dessus du streaming en matière de qualité vidéo, et cela indépendamment de la connexion internet. Contrairement à la SVOD, souvent compressée et remplie d’artefacts visuels, un Blu-ray 4K offre en effet un meilleur son et une image plus nette, avec notamment des couleurs éclatantes. Les adeptes de ce format mettent aussi en avant la possibilité de posséder physiquement leurs films préférés. Face à tous ces arguments, il n’a certainement pas encore dit son dernier mot.

Mais il risque de devenir un produit de luxe

LG laisse d’ailleurs une porte entrouverte, en précisant qu’il pourrait revenir sur sa décision si la demande rebondissait. Pourquoi pas ? C’est déjà le cas pour le vinyle ou les K7 audio qui font un retour en force. Malgré cette perspective, il faut rester lucide. A l’ère du « tout dématérialisé », le Blu-ray s’approche inexorablement de sa fin. Il risque de devenir un luxe réservé à une poignée de passionnés. Le produit s’adresserait alors à une niche et coûterait une petite fortune.

Vins et spiritueux : Moët Hennessy va-t-il lâcher le couple Jay-Z et Beyoncé ?

Jay-Z et Beyoncé

Moët Hennessy, la branche vins et spiritueux de LVMH, s’interroge sur le sort de ses partenariats avec le couple Jay-Z et Beyoncé accusé de viol sur mineure dans l’affaire P. Diddy. Le prochain PDG Jean-Jacques Guiony pourrait y voir une occasion de couper les liens, lui qui s’oppose à l’association de la marque avec des peoples. Mais Alexandre Arnault, fils du propriétaire du groupe, reste un grand ami des deux stars.

Il y a de l’eau dans le champagne. Moët Hennessy, la branche vins et spiritueux de LVMH, s’interroge sur l’opportunité de poursuivre sa collaboration avec les Carter, Jay-Z et Beyoncé. La raison ? Une accusation de viol sur mineure qui vise les deux célébrités dans le cadre de l’affaire P. Diddy.

Moët Hennessy collabore avec Jay-Z depuis 2021

Pour rappel, Shawn Carter, alias Jay-Z, a acquis en 2014 les champagnes Armand de Brignac, commercialisés en France depuis 1763.  Il en est resté l’unique propriétaire jusqu’en février 2021, quand LVMH a pris une participation de 50 % dans la marque, par le biais de sa filiale Moët Hennessy. Depuis, la griffe ultra-bling bling du premier rappeur milliardaire de l’histoire n’a eu de cesser de grimper dans le marché.

Beyoncé a lancé le whisky SirDavis en association avec Moët Hennessy

Inspirée par son mari, Beyoncé a lancé à son tour, en août 2024, le whisky SirDavis en association avec Moët Hennessy. Cet alcool a déjà  reçu plusieurs prix, dont celui de Meilleur de sa catégorie aux SIP Awards 2023 (Spirits International Prestige) et une Médaille d’or au New York International Spirits Competition. Si les affaires marchent bien, l’accusation récente contre le couple de stars américaines pourrait tout gâcher.

Jay-Z accusé d’avoir violé une jeune fille de 13 ans

Le 8 décembre 2024, une plainte a été déposée contre le fondateur de Roc Nation et contre Diddy pour avoir violé une jeune fille, âgée de 13 ans au moment des faits.  L’affaire Puff Diddy, qui aurait organisé des viols et agressions sexuelles à son domicile pendant plusieurs années, a éclaté le 1er octobre dernier, lorsque la justice a révélé le dépôt de 120 plaintes contre le rappeur new-yorkais. Incarcéré depuis septembre, Sean Combs (de son vrai nom) va rester en détention jusqu’à son procès, qui débutera le 5 mai 2025.

Moët Hennessy dans l’embarras

Cette affaire a ouvert la boîte de Pandore, mettant au grand jour un réseau de trafic sexuel avec d’autres personnalités comme Jay-Z. Le rôle de Beyoncé reste encore flou. L’avocat de Jay-Z, Me Alex Spiro, a assuré lundi que les faits reprochés à son client n’avaient jamais eu lieu et que l’accusation est « fausse, prouvable et démontrable ». En attendant d’en savoir un peu plus, Moët Hennessy se trouve dans l’embarras. La marque ne sait pas s’il faut continuer ou suspendre la collaboration avec les Carter.

Vers un bras de fer entre Jacques Guiony et Alexandre Arnault ?

Moët Hennessy s’interroge d’autant que Jay-Z et Beyoncé sont égéries de la marque Tiffany & Co et participent aussi aux défilés Louis Vuitton. Jacques Guiony, le prochain PDG du groupe, devrait sans doute sauter sur l’occasion pour se débarrasser du couple. Il a toujours exprimé son opposition à l’association de la marque avec des peoples. Mais il pourrait rencontrer sur son chemin Alexandre Arnault, fils du fondateur de LVMH, qui se dit ami des deux stars.

Prison : pas de favoritisme pour Pierre Palmade 

Condamné à cinq ans de prison dont trois avec sursis pour blessures involontaires, l’humoriste Pierre Palmade a été incarcéré lundi à la prison de Bordeaux-Gradignan, en Nouvelle Aquitaine. Son avocate dénonce des conditions de détention indignes, avec des lieux sales et surpeuplés.

Pierre Palmade a été incarcéré lundi matin à la prison de Bordeaux-Gradignan, en Nouvelle Aquitaine, à la suite de sa condamnation en novembre à cinq ans d’emprisonnement dont deux fermes pour un grave accident de la route sous drogues en 2023. Lors de son procès en novembre dernier, l’humoriste n’a pas fait appel du jugement, le rendant définitif. Mais en prison, il pourra formuler une demande d’aménagement de peine, à soumettre à un juge d’application des peines.

Un bébé mort in utero à cause de l’accident

Le 10 février 2023, alors fortement sous drogue, Pierre Palmade avait percuté une voiture roulant sur la voie opposée sur la D372, entre Perthes et Villiers-en-Bière. A l’intérieur du véhicule se trouvait une femme qui transportait son fils de 6 ans et sa belle-sœur enceinte de six mois et demi. Face à la violence du choc celle-ci avait perdu son bébé, mort in utero. Longtemps hospitalisés, tous les occupants du véhicule devraient garder des séquelles à vie. Ce drame avait déclenché une tempête médiatique, en raison de la notoriété de l’artiste.

Pierre Palmade placé à l’isolement en raison de son statut

Pierre Palmade a été placé à l’isolement. Ce qui signifie qu’il est seul dans sa cellule, la même que pour les autres détenus. Cette mise à l’écart est réservée aux prisonniers dangereux ou à ceux exerçant des métiers à risques tels que les juges ou les agents des forces de l’ordre. Dans le cas de l’humoriste, c’est la célébrité et la médiatisation de l’affaire qui rendent nécessaire le fait de l’isoler des autres.

Des lieux sales, gangrenés par le trafic de drogues

La défense de Pierre Palmade dénonce des conditions indignes de détention dans l’une des pires prisons de France. Elle pointe notamment la surpopulation carcérale avec 1 000 détenus sur tout le centre pour 600 places, et l’insalubrité des lieux, gangrenés par le trafic de drogues. Le quartier d’isolement, en particulier, est l’un des plus vétustes de la prison. Il n’est pas aux normes, avec sa salle de promenade qui ne permet pas de voir le ciel et de réellement respirer l’air libre.

Pierre Palmade a demandé « pardon du plus profond » de son « être »

La défense de Pierre Palmade craint qu’une telle dureté ne provoque un choc carcéral chez son client. L’artiste ne pourra plus pratiquer ses activités habituelles, même s’il bénéficie de quelques faveurs (passe-plats, passe-menottes). D’ici un éventuel aménagement de peine, il pourra recevoir des proches et poursuivre le parcours de soins qu’il avait entamé. Le comédien s’est sûrement préparé à cette vie difficile, lui qui a refusé de faire appel de sa condamnation pour payer son acte de manière exemplaire. Il dit être accablé du traumatisme causé et a demandé « pardon du plus profond » de son « être » aux victimes.

Tickets-restaurant : bientôt plus valables pour certains produits ?

L’utilisation des tickets-restaurant pour l’achat de produits alimentaires non directement consommables pourrait prendre fin à partir du 1er janvier 2025. La faute à la censure du gouvernement Barnier, qui a provoqué un gel du processus législatif. Il faudra composer une nouvelle équipe ministérielle d’ici le 31 décembre pour pouvoir prolonger le dispositif.

La secrétaire d’Etat à la Consommation, Laurence Garnier, a déclaré lundi que l’utilisation des tickets-restaurant pour l’achat de produits alimentaires non directement consommables pourrait prendre fin à partir du 1er janvier 2025. En cause, la censure du gouvernement Barnier, qui a provoqué une suspension du processus législatif devant conduire à sa prolongation.

L’utilisation des tickets-restaurant élargie en 2022

« La prolongation de l’utilisation des titres-restaurant ne pourra pas être votée au Sénat en l’absence de gouvernement et de ministre au banc », a déclaré Laurence Garnier au quotidien Ouest France. Comme leur nom l’indique, les tickets-restaurant permettaient initialement aux salariés de régler leur repas au restaurant. Mais en 2022, à cause de l’inflation et de la fermeture forcée des établissements, le gouvernement avait validé un élargissement de leur usage en supermarché, pour payer des produits alimentaires non directement consommables (farine, œufs, pâtes, riz, etc.).

Après l’Assemblée nationale, le Sénat doit se prononcer en séance publique

Prolongée plusieurs fois, cette dérogation devait prendre fin au 31 décembre 2024. Mais en novembre, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi LR visant à prolonger le dispositif jusqu’au 31 décembre 2025. Le Sénat devait se prononcer à son tour en séance publique ce jeudi 12 décembre. Cependant l’adoption de la motion de censure contre le gouvernement Barnier a mis en pause tous les travaux législatifs en séance publique.

5,4 millions de Français utilisent les tickets-restaurant

Le Sénat attend désormais la nomination d’un nouveau gouvernement pour tenir ses travaux en séance car il faut un Premier ministre pour le faire. Mais le temps est compté car il ne reste plus que deux semaines pour trouver un nouveau locataire à Matignon et composer un gouvernement. Au-delà du 31 décembre, l’utilisation des tickets-restaurant en supermarchés ne sera plus valable. Ce qui constituera une mauvaise nouvelle pour les 5,4 millions de Français qui en bénéficient, mais également pour les commerces.

14 milliards d’euros engrangés par les commerces en 2023

En 2023, les titres-restaurant ont rapporté 14 milliards d’euros aux restaurateurs, aux commerces de bouche et aux acteurs de l’alimentation. La restauration traditionnelle, principale bénéficiaire du dispositif, a empoché à elle seule 8,6 milliards d’euros. Selon la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR), l’organisme qui supervise l’utilisation de ces pass alimentaires, près de 100 000 emplois directs dépendent du dispositif.

Une réforme des tickets- restaurant prévue en 2025

Certains parlementaires souhaitent réexaminer la transformation des tickets- restaurant, créés initialement comme une aide à la restauration, en complément de salaire. Une réforme du dispositif est donc prévue en 2025. Dans le cadre de ce projet, la CNTR propose la mise en place de différents plafonds, pour l’achat des produits alimentaires immédiatement consommables et des aliments nécessitant une préparation. Elle recommande cependant de maintenir le plafond journalier maximal à 25 € pour ne pas faire du titre-restaurant un salaire déguisé.

Censure du gouvernement : l’immobilier face à une nouvelle tempête

La chute du gouvernement Barnier, actée par l’adoption d’une motion de censure ce 4 décembre, plonge le secteur immobilier dans l’incertitude. Ce retournement de situation suspend l’examen du projet de loi de finances (PLF) 2025, emportant avec lui des mesures cruciales pour relancer un marché encore fragile. 

Parmi les propositions phares désormais en suspens figure l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ). Ce dispositif devait être accessible à tous types de biens immobiliers et sur l’ensemble du territoire à partir de février 2025. Une bouffée d’air pour les primo-accédants. 

De plus, une niche fiscale inédite prévoyait d’exonérer jusqu’à 100 000 euros de dons affectés à l’acquisition ou à la rénovation de logements. Enfin, la prolongation du dispositif Pinel, offrant des réductions fiscales pour l’investissement locatif, devait s’étendre jusqu’au 31 mars 2025. Une mesure jugée essentielle dans un contexte de crise du logement. 

L’impact ne s’arrête pas là, dès le 1er janvier 2025, les logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) seront interdits à la location. Une proposition de loi visant à assouplir ce calendrier en tenant compte des blocages de copropriétés ou des travaux en cours, est également remise en question. 

Les acteurs de l’immobilier déplorent ces retards. Guillaume Martinaud, le président d’Orpi, évoque un secteur pris en otage par les blocages politiques. Même son de cloche chez Brice Cardi, président de l’Adresse qui dénonce une situation favorisant l’attentisme des acheteurs. Les constructeurs, représentés par Damien Hereng, regrettent que l’élargissement du PTZ, pourtant vital, soit mis en péril. 

La Fédération française du Bâtiment, de son côté, alerte sur une crise imminente pour les artisans et entrepreneurs. Olivier Salleron, son président, demande un retour rapide des mesures discutées au Parlement pour éviter un effondrement de la filière. 

Malgré ces revers, les experts restent prudents quant aux conséquences sur les taux de crédit. Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, souligne que les récentes baisses des taux directeurs de la BCE pourraient limiter l’impact sur les crédits immobiliers. Laure Martino, de Cafpi, partage cet optimisme modéré, anticipant une certaine résilience des marchés. 

Certains experts appellent à la reprise des textes par le prochain gouvernement. Henry Buzy-Cazaux, président de l’IMSI évoque la possibilité de maintenir la ministre du Logement à son poste pour assurer une continuité dans le dialogue avec les professionnels. L’immobilier, pilier de l’économie française, ne peut attendre indéfiniment des décisions politiques pour redresser la barre.

Notre-Dame de Paris : quel sentiment inspire-t-elle aux Français ?

Notre-Dame de Paris
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Cinq ans et demi après l’incendie qui l’a ravagée, la cathédrale Notre-Dame de Paris va rouvrir ses portes au public le 8 décembre prochain. La moitié des Français prévoit de la visiter après cette inauguration, d’après une étude du groupe Verian pour La Croix. Mais près d’un tiers d’entre eux disent s’en désintéresser royalement.

Le 15 avril 2019, un violent incendie a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, obligeant les autorités françaises à fermer le site pour une rénovation complète. Cinq ans et demi plus tard, le célèbre édifice religieux va enfin rouvrir ses portes au public. Cet évènement très attendu aura le dimanche 8 décembre 2024. Si le Pape François a décliné l’invitation officielle à y assister, les Français sont très impatients de visiter le monument, et si possible le plus rapidement possible.

Près d’un Français sur cinq certains de visiter Notre-Dame de Paris

Selon une étude du groupe Verian pour La Croix, en partenariat avec Franceinfo, 47% des Français prévoient de visiter la cathédrale après sa réouverture. Parmi eux, 18% sont certains d’y aller, et 6% comptent le faire très rapidement. Publiée dimanche 24 novembre 2024, cette enquête a été réalisée en ligne du 29 septembre au 1er octobre 2024, auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Un tiers des Français curieux de voir à quoi ressemble Notre-Dame de Paris

D’après ce sondage, la réouverture de Notre-Dame suscite « de la fierté » pour 43 % des personnes interrogées (65% chez les catholiques pratiquants). Mais 29% des sondés ressentent un sentiment d’indifférence à l’égard de ce chantier. Aussi, un tiers se dit curieux du résultat, et un autre tiers indique ressentir de la joie rien qu’à l’idée de la voir rouvrir. A l’inverse, 9% se disent agacés, voire sceptiques (8%) de cet événement.

La réouverture de la cathédrale, une démonstration du savoir-faire de l’artisanat français 

Pour ce qui concerne les attentes liées à la réouverture de la cathédrale, 51% des Français espèrent une préservation rigoureuse du patrimoine historique en dépit des travaux, et 42% souhaitent retrouver une cathédrale plus belle qu’auparavant. Interrogés sur la réalisation des travaux de restauration en « seulement » cinq ans, 65 % des sondés y voient une « démonstration du savoir-faire de l’artisanat français ». La moitié (52 %) estime que cela démontre une prouesse architecturale.

Une preuve d’une coopération réussie entre l’Église et l’État

Pour 35% des Français (51% des catholiques pratiquants), ce chantier de Notre-Dame est un symbole de la capacité de la France à s’unir, et pour 20% (42% des catholiques) une preuve d’une coopération réussie entre l’Église et l’État. Verian s’est en outre intéressé à ce que représente la cathédrale pour les Français. Pour certains compatriotes, cet édifice reste un symbole du patrimoine français (50%), pour d’autres un morceau d’histoire (49%) ou un patrimoine universel (44%).

Notre-Dame de Paris, l’un des plus beaux monuments de la Ville lumière

Enfin, 29% des Français (53% des catholiques pratiquants) conçoivent d’abord Notre-Dame comme un lieu de culte catholique, tandis que 16% (33% des catholiques pratiquants) y voient avant tout un espace de spiritualité ouvert à tous. Pour rappel, la cathédrale a été construite sur 300 ans, du XIIe au XIVe siècle. Rendue en partie célèbre par le roman éponyme de Victor Hugo, elle est aujourd’hui considérée  comme l’un des plus beaux joyaux de Paris, aux côtés de la Tour Eifel. La bâtisse accueille chaque année 15 millions de visiteurs.

Suède : la première route électrique mondiale pour bientôt

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La Suède s’apprête à bouleverser le monde des transports, avec le lancement de la toute première route électrique au monde. Attendu en 2025, ce tronçon de 21 km doit permettre aux véhicules électriques de se recharger directement en roulant, au lieu de garer dans une station de recharge pour le faire.

Se recharger en roulant ? C’est ce que veut proposer la Suède, qui s’apprête à ouvrir la première route électrifiée au monde. Prévu en 2025 ou en 2026, ce tronçon de 21 km permettra aux voitures électriques de se recharger sans s’arrêter à une station.

Quelle technologie pour la route électrique ?

Pour construire sa route électrique, la Suède a choisi l’autoroute E20 qui relie Göteborg à Stockholm. Cette e-road devrait utiliser l’une des trois technologies existantes à ce jour. A savoir la recharge par conducteur aérien, par conducteur au sol, ou par induction. La recharge par conducteur aérien s’inspire du système de caténaire des tramways. Elle comprend des câbles aériens alimentant les véhicules. Mais cette méthode sied davantage aux véhicules lourds, comme les camions.

Recharge par conducteur au sol ou par induction

La charge par conducteur au sol, elle, fonctionne comme un chargeur pour smartphones. Avec cette solution, la route dispose de pad ou de plaque pour que les véhicules électriques se rechargent en passant dessus. Quant au système de recharge par induction, il utilise des bobines de cuivre placées sous la chaussée. Invisibles pour les usagers de la route, ces bobines fournissent un flux électrique régulier.

Electreon Wireless chargée de mettre en place la technologie pour la route électrique

Le système de recharge par induction aurait les faveurs de Stockholm, car plus pratique pour des véhicules particuliers. Mais il nécessite des travaux de voirie importants. La société israélienne Electreon Wireless est chargée de mettre en place cette technologie de transfert de puissance dynamique sans fil (DWPT). La première portion de route électrique entre Göteborg et Stockholm servira de test, avant une extension sur les principales autoroutes du pays.

Commodité de la recharge en roulant et baisse des émissions de CO2

Dans un premier temps, la Suède souhaite construire 2 000 kilomètres de voies 100% électriques, pour un coût de 12,5 millions de dollars. Elle prévoit 3 000 kilomètres supplémentaires, un peu plus tard. Au total, le pays doit investir 3 milliards de dollars pour son plan national. Depuis 2016, plusieurs projets pilotes ont été menés avec succès sur des camions et bus. Ces essais ont prouvé que l’électrification des routes pouvait réduire de 1,2 million de tonnes les émissions de CO2 nationales d’ici 2030.

Vers une réduction de la taille des batteries et de la demande en matériaux bruts

Outre la baisse des émissions de CO2 et la commodité de la recharge en roulant, les routes électriques pourraient réduire considérablement la taille des batteries, jusqu’à 70 %. Elles permettraient ainsi de diminuer la demande en matériaux bruts (lithium) et de rendre les véhicules électriques plus abordables. Des chercheurs suédois affirment que toutes les routes de Suède n’ont pas besoin d’être électrifiées pour atteindre les objectifs de décarbonation. Seulement 25 % de la voirie suffiraient pour que le système fonctionne.

Plusieurs projets pilotes de route électrique dans le monde

L’électrification des routes suédoises donne une longueur d’avance à Stockholm, alors que l’Union Européenne a adopté une loi historique exigeant que toutes les voitures neuves vendues à partir de 2035 aient zéro émission de CO2. Le pays scandinave prépare donc l’infrastructure nécessaire à une mobilité sans carburant fossile. Mais il n’est pas le seul au monde. En effet, les Etats Unis, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni ou encore l’Inde disposent d’installations de démonstration. La France va également lancer un projet pilote. En Israël, Electreon a déjà testé avec succès à Tel Aviv des bus électriques sur une route électrifiée d’un kilomètre.

Prime de Noël : pas de surprime cette année

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Le gouvernement a choisi de ne pas verser cette année la surprime de Noël de 35 % perçue en décembre 2023 par les familles monoparentales. Il explique qu’il s’agissait de quelque chose d’exceptionnel, qui n’existait pas avant. Evidemment, cette aide est suspendue dans le cadre de l’austérité budgétaire.

Le gouvernement a annoncé jeudi que la surprime de Noël de 35% accordée aux familles monoparentales en décembre 2023 ne sera pas renouvelée cette année. L’entourage du ministre des Solidarités, Paul Christophe, a expliqué au Parisien que « l’an dernier, il s’agissait de quelque chose d’exceptionnel », qui « n’existait pas avant ». C’était le fruit d’un accord avec le Parlement après proposition des députés socialistes, précise-t-on.

Le gouvernement Barnier veut faire des économies sur la surprime

Bien sûr, la principale raison reste le contexte budgétaire actuel. En effet, le gouvernement Barnier cherche à tout prix à réaliser 60 milliards d’économies pour juguler la dette et le déficit publics. Il n’hésite pas à raboter diverses aides, dans des domaines comme le logement, l’aide sociale et maintenant les soutiens financiers pour les fêtes de fin d’année. Et la surprime n’échappe pas à la scie du Premier ministre. L’année dernière, ce bonus de 35% avait bénéficié à plus de 744 000 foyers.

La prime de Noël versée cette année à partir du 13 décembre

Notons que les familles monoparentales continuent de toucher la prime de Noël. Celle-ci sera versée cette année à partir du 13 décembre. Son montant varie en fonction de la composition du foyer et des revenus. A titre d’exemple, un parent vivant seul avec un enfant à charge percevra 308,72 euros, tandis qu’un couple avec trois enfants touchera 381,13 euros. Ou encore une famille monoparentale de cinq enfants pourra recevoir 617,42 euros. Le principe de cette aide est que chaque enfant supplémentaire équivaut à 60,98 euros de plus.

La prime de Noël versée en une seule fois par la CAF

Ces montants sont les mêmes que ceux de l’année dernière. Pour rappel, cette prime de Noël est versée en une seule fois par la CAF (Caisse d’Allocations Familiales). Et uniquement aux bénéficiaires du RSA, de l’ASS ou de l’AER. Les deux dernières catégories de personnes doivent en faire la demande à France Travail, le nouveau nom de Pôle emploi. Par contre, l’aide est automatiquement versée aux personnes au RSA. Le gouvernement invite d’ores et déjà les particuliers à vérifier leurs informations personnelles pour s’assurer du versement de cette prime de Noël.

Sans la surprime, le ministère des Solidarités a prévu quelque chose pour les familles monoparentales

En dépit de la suspension de la surprime de Noël, le ministère des Solidarités assure qu’il maintient son intérêt pour les familles monoparentales. Pour elles, il a prévu une extension du complément de libre choix du mode de garde (CMG) jusqu’aux douze ans de l’enfant, contre six actuellement. Ce dispositif permet de financer une partie des dépenses liées à la garde de l’enfant, si les parents doivent faire appel à une garde à domicile ou une crèche.

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