Les jours de grève perlée ne suffisaient visiblement plus aux salariés de la SNCF. Le 1er avril dernier, ces employés ont entamé un bras de fer avec le gouvernement, qui a annoncé vouloir mettre fin au statut des cheminots. Au-delà des jours de grèves déjà mis en place, ce lundi a été particulièrement perturbé par les différentes mobilisations.
Une réponse politique
La semaine dernière, le premier Ministre Edouard Philippe recevait un à un les syndicats de cheminots dans les bureaux de la place Beauvau. Cette rencontre, bien qu’elle se soit déroulée avec calme, n’a pas apaisé les tensions. En effet, le premier Ministre a affirmé la volonté du gouvernement d’aller jusqu’au bout de la réforme.
Un trafic encore plus perturbé
Afin de contrer cette décision, les cheminots continuent de maintenir la tête sous l’eau à des milliers de voyageurs utilisant le réseau ferroviaire quotidiennement. Ce lundi était synonyme de journée « sans cheminots et sans trains ». Dans un communiqué publié en fin de matinée, la direction a annoncé que le taux de gréviste s’établissait à 27,58 % dans l’entreprise, contre 14,46 % le 9 mai.
Vot’action
Ce 18e jour de grève marque également le début de la consultation lancée par les syndicats CGT, UNSA, SUD et CFDT auprès des 147 000 salariés de la SNCF. Baptisée « vot’action », elle invite chaque agent en activité à dire s’il est « pour ou contre le pacte ferroviaire porté par le gouvernement », qui reste inflexible sur trois points : l’ouverture à la concurrence, la fin de l’embauche au statut, et la transformation de la SNCF en société anonyme (SA) à capitaux publics.
Après la rencontre entre Edouard Philippe et les différents syndicats, le premier Ministre a promis que de nouvelles discussions auront lieu durant le mois de mai.