« Misery » : le coup de cœur de la rentrée des critiques de théâtre

« Misery », l’adaptation du best-seller de Stephen King, est l’un des événements de la rentrée théâtrale à Paris. Ce thriller psychologique à haute intensité est le véritable coup de cœur des critiques, qui saluent unanimement une « histoire glaçante » et une pièce « envoûtante », portée par un duo d’acteurs (Myriam Boyer et Fancis Lombrail) exceptionnel.

La pièce, « sobrement mise en scène par Daniel Benoin (…) n’a pas un temps mort. Dans la salle, le suspense est palpable, le public suspendu à l’intrigue », détaille Catherine Schwaab dans Paris Match, avant d’évoquer le jeu des acteurs, magistraux dans ce huis clos entre un auteur à succès en convalescence après un grave accident de la route, et une admiratrice qui, sous des airs de bonne samaritaine, se révèle une psychopathe prête à tout pour prendre le contrôle de son œuvre.

« Myriam Boyer en monstre psychiatrique, est effrayante avec son timbre voilé et sa diction parfaite. Francis Lombrail, lui, donne le frisson quand il hurle de douleur », poursuit Catherine Schwaab, qui note que Francis Lombrail a rencontré deux traumatologues pour être crédible en homme brisé par les fractures.

Chrystel Chabert, de France TV Infos, insiste pour sa part sur une « histoire glaçante », déjà adaptée au cinéma (ce qui valut un Oscar de la meilleure actrice à Kathy Bates) et à Broadway (avec Bruce Willis et Laurie Metcalfe dans les rôles titres) par l’un des scénaristes les plus réputés au monde, William Goldman, sur laquelle l’adaptation française de Viktor Lazlo est basée.

« Cette pièce est prégnante aussitôt, envoutante jusqu’au bout. Un huis clos d’enfer palpable. Une machinerie diabolique huilée comme il le faut », se réjouit Frédéric Perez, du site spécialisé Spectatif.

« Un duo de comédiens exceptionnels pour ce duel de tensions et d’émotions tissées avec une précision redoutable. Une dramaturgie impressionnante alliant les passages de répit aux moments où l’on devine poindre l’extrême. Nous sommes cueillis par l’argument, ses rebondissements et ses scènes magnifiques mais surtout saisis de bout en bout par le jeu de deux très grands acteurs qui encore une fois, nous subjuguent », explique-t-il.

La plupart des critiques insistent sur le formidable jeu des deux acteurs, comme Bernard Alexandre (Carré Or TV) pour qui « Francis Lombrail s’en sort avec brio, apportant des nuances au rôle du gentil écrivain. Myriam Boyer est quant à elle époustouflante. Elle apporte énormément de complexité au personnage d’Annie (les gestes, la posture…) : tantôt sympathique et attendrissante pour quelques secondes plus tard basculer dans une folie douce saupoudrée de plaisirs sadiques ».

« Si vous avez aimé le roman et le film, vous serez conquis de retrouver sur scène l’univers si singulier de Stephen King », conclut Bernard Alexandre, qui évoque une « angoissante réussite » et un « huis clos à haute tension ».

Même son de cloche pour Nicolas Arnstam de Froggy’s Delight, pour qui « Myriam Boyer, trouve ici une nouvelle fois un rôle à sa mesure. Fascinante et inquiétante, elle est magistrale de bout en bout avec ce personnage multiforme dont elle incarne de sa voix douce la folie à la perfection. Une grande interprétation. Francis Lombrail est tout à fait convaincant dans ce rôle d’écrivain, double de Stephen King, à la permanente autodérision ».

« Misery », du jeudi au samedi à 21 heures au Théâtre Hébertot (jusqu’au 6 janvier).

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