L’heure est grave pour l’horlogerie suisse

L’industrie horlogère suisse vit des moments compliqués marqués notamment par le ralentissement de la demande provoquant des licenciements, faute d’activité.

Rolex, Girard-Perregaux, Ulysse Nardin… les plus grandes marques de l’horlogerie suisse broient du noir. En effet, les ventes ont chuté de façon vertigineuse ces derniers mois, impactées par une demande au ralenti depuis la Chine notamment.

L’Empire du Milieu, l’un des principaux importateurs des montres de luxe en provenance de la Suisse, n’est plus autant actif sur ce marché. En témoigne le déclin estimé à 2,4% des exportations jusqu’en juillet. C’est une première consécutive à trois années records consécutives à partir de la période du Covid-19.

À cette situation s’ajoute la conjoncture économique mondiale plutôt morose, l’inflation et l’incertitude géopolitique pesant sur la confiance des consommateurs. De quoi les dissuader de dépenser des sommes astronomiques sur des accessoires, fut-ils des montres de collection.

Les pouvoirs publics à la rescousse

Les entreprises se retrouvent contraintes de procéder à des coupes dans les effectifs. Le Groupe Sowind, société mère de Girard-Perregaux et Ulysse Nardin a ainsi placé 50 de ses 320 salariés au chômage technique, selon le PDG Patrick Pruniaux, cité par Bloomberg.

Cette mesure décidée par la société de la ville de La Chaux-de-Fonds dans le massif du Jura, participe au dispositif mis en place par l’État suisse permettant notamment aux entreprises en difficulté de réduire temporairement le temps de travail de leurs salariés.

En contrepartie, le gouvernement s’engage à prendre en charge une part pouvant atteindre 80% de la rémunération des employés en situation de « chômage partiel ».

D’après le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Jura rapporté par Bloomberg, environ 40 sociétés ont sollicité ce filet de sécurité gouvernemental destiné à soulager un secteur aussi vital que stratégique pour l’économie nationale.

Une année de défis

C’est une hausse très significative par rapport au début d’année, révélatrice de l’ampleur des difficultés actuelles de cette industrie. « Cette année représente un défi », a d’ailleurs commenté Patrick Pruniaux en marge de la récente édition des Geneva Watch Days (du 29 août au 2 septembre), toujours selon Bloomberg.

Le défi est d’autant plus immense que la reprise n’est attendue qu’à partir de 2025 à en croire les prévisions les plus optimistes. En attendant, le secteur rivalise de réorientations et de manœuvres destinées à amoindrir autant que possible les contrecoups.

Bulgari, détenue par LVMH – Moët Hennessy Louis Vuitton, annonce ainsi se positionner sur la montre féminine décrite comme « moins volatile », en plus de concevoir en interne ses boîtiers.

Joaillerie : Messika fait des Champs-Élysées un terrain de jeu

Photo de Rodrigo Kugnharski sur Unsplash

La marque de joaillerie Messika organise jusqu’à ce vendredi une chasse aux diamants autour des Champs-Élysées. Les participants doivent retrouver une reproduction du motif Move cachée dans le secteur et la rapporter à sa boutique sise à la célèbre avenue pour obtenir un des cinq bijoux en jeu. Ce défi vise à renforcer les liens avec la clientèle sur les réseaux sociaux.

On connaissait la traditionnelle chasse aux œufs de Pâques. Maintenant on a une chasse aux diamants. Messika organise depuis le lundi 26, et ce jusqu’à ce vendredi 30 août, un jeu de piste avec ses fidèles clients autour des Champs-Élysées, la plus emblématique avenue du monde. La marque de joaillerie a choisi cette adresse car c’est là qu’elle vient d’inaugurer son tout nouveau flagship au numéro 52.

Messika a dissimulé des indices autour des Champs-Élysées

Chaque jour, Messika cachera une reproduction d’un motif Move dans un recoin secret de l’artère et de ses rues adjacentes. Les participants devront la rapporter à la boutique pour obtenir un des cinq bijoux en jeu, dont quatre bracelets cordon Move Uno et un collier Baby Move. Ce dernier bijou, un joyau de la griffe, a été imaginé en 2007 par la fondatrice Valérie Messika, qui s’est inspirée de ce que faisait son père diamantaire. Cette success story se décline aujourd’hui sur des maillons XL, entourés d’un halo serti de diamant.

« Acquérir un diamant, c’est quelque chose de magique »

Cette chasse aux diamants inédite est l’occasion de se voir offrir ce bijou iconique. Pour cela, il faut décrypter les indices diffusés dans des vidéos publiées en simultané sur les réseaux sociaux de Messika. Une fois le motif Move trouvé, l’heureux participant devra se rendre à la toute nouvelle boutique pour recevoir son bijou exclusif. « Acquérir un diamant, c’est quelque chose de magique et cet événement inédit est l’occasion d’ouvrir ce plaisir à tous, tout en se laissant prendre au jeu », a commenté la créatrice Valérie Messika.

Messika veut fédérer davantage sa communauté sur les réseaux sociaux

Grâce à ce défi, les clients pourront vivre une quête exaltante au cœur de Paris, avec la possibilité de gagner un joli collier Baby Move ou l’un des quatre bracelets cordon Move Uno d’exception. Pour Messika, c’est un moyen d’encourager les joueurs à se rendre sur ses canaux online pour découvrir ou redécouvrir la marque. Aussi, la Maison pourra augmenter son taux d’engagement et fédérer davantage sa communauté à travers une aventure phygitale.

Messika a bousculé les codes de la joaillerie traditionnelle

Cette chasse aux diamants constitue aussi un moyen de bien préparer la grande rentrée de septembre, connue pour marquer la reprise de nombreux événements haut de gamme. Pour rappel, la marque Messika a été créée en 2005. Elle se donne pour crédo de faire rimer intemporalité du diamant et modernité. La griffe a réussi à bousculer les codes de la joaillerie traditionnelle, en faisant du diamant, jusqu’alors réservé aux grandes occasions, le compagnon de tous les instants. Messika est aujourd’hui un acteur incontournable du négoce international de cette pierre précieuse.

Royaume-Uni : à quoi servent ces panneaux de vitesse aux bords verts ?

Au Royaume Uni, des panneaux de vitesse ont des bords verts.
Royaume-Uni : à quoi servent ces panneaux de vitesse aux bords verts ?

Au Royaume-Uni, de plus en plus de panneaux de vitesse aux bords verts sont installés sur les routes. A quoi servent-ils ? Daniel ShenSmith, un avocat et YouTubeur britannique, a apporté une réponse aux nombreux automobilistes qui s’interrogent sur la signification de cette signalétique.

Les panneaux de signalisation routière sont pensés pour divers usages. Certains avertissent les automobilistes de la présence d’un virage ou de travaux en cours, d’autres invitent à prendre une certaine direction ou à s’arrêter. Les panneaux de limitation de vitesse, en particulier, indiquent la vitesse à ne pas dépasser pour éviter de prendre une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 euros.

La Convention de Vienne sur la signalisation routière impose des panneaux de vitesse aux bords rouges

Ces panneaux sont ronds, avec un fond blanc pour faire ressortir l’indication en noir sur la vitesse à respecter (50km/h, 80km/h, 110 km/h, 130km/h…). Ils sont surtout bordés de rouge, une couleur qui renvoie à un avertissement. Depuis la Convention de Vienne sur la signalisation routière, adoptée en 1968, les bords rouges sont imposés car facilement reconnaissables.

De nouveaux panneaux de vitesse aux bords verts

Tous les pays appliquent ce principe. Ainsi, malgré les limitations de vitesse propres à chacun d’eux, on retrouve les mêmes codes visuels. Un automobiliste français ne sera donc pas désorienté s’il conduit en Espagne, en Allemagne ou en Italie pendant les vacances. Cependant, depuis quelques temps, les automobilistes britanniques constatent le déploiement de nouveaux panneaux de vitesse aux bords verts. A quoi servent ces installations ?

Des panneaux de vitesse conseillée et non autorisée

Souvent installés à côté des panneaux de vitesse normaux, ces nouveaux tableaux bordés de vert indiquent la vitesse conseillée et non celle autorisée, signale Daniel ShenSmith, un avocat et YouTubeur britannique qui compte plus de 13 000 abonnés sur sa chaîne. Il a été questionné par de nombreux conducteurs étonnés de voir cette signalétique fleurir au Royaume-Uni.

Des panneaux de vitesse non exécutoires

Daniel ShenSmith précise que les panneaux de vitesse aux bords verts ne sont pas exécutoires et donc n’entraînent pas une amende si on ne les respecte pas. « Il faut une bordure rouge et circulaire pour que la limite de vitesse soit applicable », souligne-t-il. La nouvelle signalétique inciterait uniquement le conducteur à ne pas trop appuyer sur la pédale d’accélérateur dans une zone très fréquentée.

Une façon intelligente de faire de la prévention

C’est pourquoi, ces panneaux de vitesse aux bords verts sont souvent posés à proximité des écoles ou dans des quartiers résidentiels. En les repérant, les automobilistes prennent conscience qu’ils circulent dans un endroit où de nombreux enfants peuvent s’amuser. C’est donc une façon plutôt intelligente de faire de la prévention. On pense que cette méthode donne de meilleurs résultats que la verbalisation et la sanction.

Des feux tricolores de « récompense » en France

Si ce système préventif marche au Royaume-Uni, d’autres pays pourraient l’adopter. Ailleurs, il existe divers dispositifs intelligents pour ralentir les automobilistes. En Espagne, par exemple, il y a les « dents de dragon », un système à triangles qui donnent une impression de rétrécissement. Il incite à rouler moins vite. En rance, on a plutôt des feux tricolores de « récompense ». Ceux-ci passent au vert lorsque les usagers de la route respectent la limitation de vitesse en vigueur.

Walmart se retire de JD.com

Le numéro un mondial de la distribution aurait décidé de céder sa participation dans le groupe chinois de e-commerce JD.com. Il espère ainsi lever jusqu’à 3,74 milliards de dollars.

C’est une information de taille révélée par Bloomberg, mardi 20 août. À en croire l’agence de presse américaine spécialisée dans la finance, Walmart envisage de vendre sa participation au sein de JD.com, dont il est le principal actionnaire avec 5,19%.

Le mastodonte américain de la distribution espère à cet effet toucher jusqu’à 3,74 milliards de dollars, à raison de 144,5 millions d’actions au total, selon Bloomberg, citant des personnes proches du dossier. Le prix unitaire serait compris entre 24,85 et 25,85 dollars.

La banque Morgan Stanley a été mandatée afin de conclure cette transaction en tout point historique. Pour cause, elle marquerait la fin d’un long compagnonnage. Lorsque cette alliance est annoncée en 2016, les deux acteurs la décrivent comme gagnant-gagnant.

Une alliance prometteuse

D’un côté, le distributeur américain compte sur le poids de JD.com en Chine pour y accélérer son développement ; de l’autre, le géant du e-commerce voit dans cette l’opportunité de s’étendre sur le marché américain.

Walmart justifie sa vente d’actions JD.com par la volonté de se focaliser uniquement sur ses propres opérations rentables en Chine et de réinjecter l’argent récolté dans de nouveaux projets, selon une déclaration citée par l’agence Reuters. Cela reflète l’état décevant du contexte économique en Chine.

Notamment depuis la crise du Covid-19 marquée alors par le repositionnement progressif des consommateurs de JD.com vers les Sam’s Club. Détenue par Walmart, ces entrepôts d’achat en gros volumes, mais à prix réduits, suscitent depuis un engouement massif.

Un marché risqué

À tel point que les adhésions ont atteint un niveau record selon les résultats du dernier trimestre rapportés par Reuters. Le départ annoncé de Walmart témoigne par ailleurs d’une tendance en progression.

Comme le rappelle Reuters, plusieurs entreprises du Vieux continent ont en effet décidé de relocaliser leurs affaires vers d’autres pays d’Asie tels que le Pakistan, l’inde ou encore le Bangladesh. Une décision motivée en partie par l’incertitude croissante dans l’Empire du Milieu.

Pour la coopération économique sino-américaine, il s’agit d’un signal peu encourageant. Quoi qu’il en soit, le leader mondial de la distribution a d’ores et déjà défini ses prochains objets hors des États-Unis.

Il s’agit, informe Reuters, de sa prochaine introduction en bourse en Inde ; ainsi de l’accélération de ses ventes mondiales.

Orient Express fera son retour sur les rails en 2026

Orient Express

Grâce au partenariat entre Accor et LVMH, le mythique Orient Express reviendra sur les rails à partir de 2026. Cette institution fait actuellement l’objet d’un relooking pour ce grand retour. Les derniers rendus montrent un véhicule complètement transformé avec des couloirs épurés, des espaces intimes, une voiture-restaurant glamour et un train-couchettes de luxe.

Depuis son voyage inaugural en 1883, Orient Express incarne l’art du voyage et même un certain art de vivre. Ce mythique train a réinventé la découverte des grandes espaces de l’Europe à l’Orient. Au fil des années, il est devenu presqu’une légende. Des auteurs de romans policiers comme Agatha Christie l’ont même immortalisé dans leurs livres comme un symbole du glamour, du mystère et de l’aventure.

L’Orient Express reliait principalement Paris à Istanbul

Si au départ il s’agissait d’un service régulier qui a emprunté plusieurs itinéraires, principalement de Paris à Istanbul, il est apparu plus tard sous de nombreuses formes, avec un certain nombre d’opérateurs utilisant son nom. Ce qui témoignait de sa popularité. Malheureusement, l’Orient Express n’a pas su résister au temps, ainsi qu’à l’émergence de l’avion et du train à grande vitesse.

Accor a racheté l’Orient Express à la SNCF

Après plusieurs années de léthargie, Orient Express a été définitivement racheté par Accor en 2022 aux mains de la compagnie SNCF qui l’exploitait. Le groupe hôtelier s’est donné pour objectif de relancer le train en misant sur la durabilité et surtout le luxe. Et qui de mieux pour l’accompagner sur ce projet ? LVMH bien sûr. L’empire de Bernard Arnault veut faire revivre le légendaire train et en faire un engin de luxe.

Accor et LVMH collaborent pour faire renaître l’Orient Express

Dans cet objectif, Accor et LVMH ont conclu un investissement stratégique dans la marque Orient Express, qui fait partie du groupe Accor Hospitality. Cet accord vise à transformer complètement l’engin en un produit de haut standing. Pour cela, un travail de relooking a été confié au célèbre architecte français Maxime d’Angeac. Ce dernier a entièrement redessiné les 17 wagons datant des années 1920 et 1930.

Un relooking avec des espaces intimes pour discuter ou siroter des cocktails

Maxime d’Angeac a disposé avec art, des fauteuils et banquets verts à coquille Saint-Jacques. Ces meubles offrent des espaces intimes pour discuter ou siroter des cocktails avec style. Ils sont installés près de grandes fenêtres permettant de voir défiler les paysages européens. L’architecte a également mis une touche glamour à la voiture-restaurant. Il a misé sur un style art déco classique inspiré des trains eux-mêmes.

Une section couchette de luxe, des salles de bains, un espace de lecture

Ce bar-restaurant offre à voir un plafond en miroir, traversé par une série d’arcs, ainsi qu’un mur de verre derrière s’activeront les cuisiniers. On trouve aussi dans le train, une section couchette de luxe, cloisonnée de bois précieux et de murs en cuir. Accor a opté pour des têtes de lit recouvertes de broderies en bois avec des perles de nacre et de bronze. On trouve en outre des espaces de lecture et des salles de bains privées derrière des portes coulissantes.

L’Orient Express sera mis en service fin 2026

Pour ceux qui ont plus de moyens, il y a une suite présidentielle. Celle-ci comprend une entrée privée et un espace de 55 mètres carrés. Initialement prévu pour 2025, la mise en service de l’Orient Express new-look a été repoussée à fin 2026, le temps d’apporter les dernières retouches. En attendant 2026, Accor va lancer en avril prochain l’Orient Express La Dolce Vita, qui reliera les plus grandes destinations d’Italie.

WeRide prend le virage de la cotation américaine

La start-up chinoise a annoncé sa prochaine entrée en bourse aux États-Unis. L’opération visant à lever jusqu’à 119,4 millions de dollars pourrait lui permettre d’approcher les 5,02 milliards de dollars de valorisation.

Une nouvelle étape à franchir pour WeRide. L’entreprise chinoise spécialiste dans la conduite autonome a communiqué, vendredi 9 août, son intention d’entrer en bourse aux États-Unis, avec l’objectif de lever jusqu’à 119,4 millions de dollars.

Pour ce faire, elle propose d’émettre 6,45 millions d’American Depositary Shares (ADS) à un prix compris entre 15,5 dollars et 18,5 dollars. Il s’agit des titres négociés aux États-Unis représentant des actions étrangères, en l’occurrence ici les actions de WeRide.

À travers cette cotation américaine, l’entreprise fondée en 2017 seulement à Guangzhou envisage d’atteindre une valorisation de 5,02 milliards de dollars. Cela représenterait assurément une performance remarquable au vu du contexte.

Un environnement hostile ?

L’annonce de l’entrée en bourse de WeRide intervient à un moment plutôt hostile pour les firmes chinoises avec des visées aux États-Unis. Et pour cause, la Maison Blanche prévoit de serrer la vis en interdisant prochainement les technologies chinoises de conduite autonome dans les véhicules américains.

La représentation diplomatique chinoise aux États-Unis a d’ailleurs réagi à cette éventualité, insistant sur le fait que « seule une concurrence loyale peut apporter des progrès technologiques ». L’opération de WeRide prévue pour être supervisée par Morgan Stanley, J.P. Morgan et China International Capital Corp, apparaît par ailleurs pour le moins audacieuse.

Car très peu de sociétés chinoises se sont aventurées sur les places boursières américaines depuis 2022 lorsque le géant du covoiturage également appelé le « Uber chinois » a dû se retirer de Wall Street, contraint par le régulateur américain. Cela représente autant de défis pour les ambitions de WeRide sur le Nasdaq.

L’international comme eldorado

Mais cela ne devrait très certainement pas freiner une entreprise particulièrement active dans le secteur de la conduite autonome depuis ses débuts. Elle a notamment multiplié, aidée par une régulation moins contraignante à domicile, des projets pilotes à travers le monde avec des véhicules en cours d’évaluation dans une trentaine de villes.

Cela témoigne de la volonté de la startup chinoise de s’implanter rapidement à l’international. Cette stratégie commence justement par les États-Unis, où se concentrent les plus gros acteurs mondiaux de cette industrie naissante.

Même si les défis techniques et réglementaires sont autrement plus stricts au pays de l’Oncle Sam.

Crise du logement : les Français sont peu enclins à déménager pour un emploi

Photo de lutfi nur fauzi sur Unsplash

Selon un sondage réalisé par Opinionway pour le site d’offres d’emploi Indeed, 83% des Français sont prêts à renoncer à un emploi situé dans une région où le marché de l’immobilier est tendu. Ils redoutent les difficultés à trouver un nouveau logement, et craignent aussi de perdre en qualité de vie.

Avec la crise immobilière, peu de Français envisagent aujourd’hui de quitter leur logement, même pour une opportunité professionnelle intéressante. C’est surtout le cas pour les travailleurs de bureaux. Selon un sondage réalisé par Opinionway pour le site d’offres d’emploi Indeed, 83% des actifs français sont prêts à renoncer à un poste situé dans une région où le marché de l’immobilier est tendu. C’est 30 points de plus qu’une précédente étude du même institut daté de 2007.

8 Français sur 10 ne veulent pas déménager pour un emploi

Selon cette nouvelle enquête menée auprès de 1 165 personnes représentatives de la population active française âgée de 18 ans et plus, 8 Français sur 10 estiment qu’il est particulièrement difficile de changer de logement de nos jours et de retrouver une qualité de vie équivalente ou supérieure à la leur actuelle. Fort de cela, les deux tiers préfèrent même opter pour un emploi qui correspond moins à leurs attentes afin d’accéder à une situation immobilière plus intéressante.

La proximité géographique, un critère clé dans la recherche d’emploi

Toujours selon cette enquête, 59% des sondés estiment que leur lieu d’habitation est conditionné par leur emploi. Et 84% pensent qu’ils ne pourraient pas déménager pour raison professionnelle sans soutien financier de la part de leur (futur) employeur. De manière générale, les Français considèrent la proximité géographique comme un critère clé dans leur recherche d’emploi. Ce point arrive en quatrième position dans la liste des arguments, derrière un salaire conséquent (59% des répondants), des horaires de travail flexibles (37%) et des avantages intéressants (36%).

Les femmes plus liées aux contraintes familiales et financières

Mais, un quart des professionnels de l‘Hexagone sont prêts à déménager si un recruteur leur proposait un poste attrayant dans une autre région. Les jeunes et les Franciliens sont les plus concernés. Mais il s’agit d’un petit nombre d’actifs. Par ailleurs, d’autres facteurs expliquent le refus de déménager des actifs Français. Les 35 à 49 ans, les femmes en particulier, évoquent des contraintes familiales ou financières. Aussi, trouvent-ils trouvent compliqué de concilier le lieu de vie avec le lieu de travail.

Certains Français sont attachés à leur lieu de vie actuelle

En raison de ces contraintes susmentionnées, les actifs cherchent un travail à proximité de chez eux. De préférence, un job qui se trouve à une dizaine de minutes de leur domicile. Aujourd’hui, deux tiers des Français mettent moins de trente minutes à aller au travail, 28% plus d’une demi-heure et 6% plus d’une heure. Il faut également noter que certains Français sont plutôt attachés à leur lieu de vie actuelle. Ainsi, 56% seraient peu enthousiastes à l’idée de quitter leur région, et 58% auraient du mal à accepter un poste à l’étranger.

Résoudre la problématique de l’accès au logement pour résoudre celle de la crise de talents

Le refus des Français de déménager pour un nouveau travail constitue un mauvais signal pour les entreprises en quête de nouveaux talents. Il y a déjà une crise des cerveaux et de la main-d’œuvre. Il n’est donc pas bienvenu de perdre certains profils à cause de la crise immobilière. Les dirigeants pensent donc qu’il faudra s’intéresser d’abord à la problématique de l’accès au logement pour espérer résoudre la pénurie de talents. Cependant, la majorité d’entre eux (57%) jugent inadaptée la politique mise en place actuellement.

JO de Paris : l’alimentation au cœur de la compétition

Photo de Fabrizio Magoni sur Unsplash

Les JO de Paris ont officiellement débuté le vendredi 26 juillet avec la cérémonie d’ouverture sur la Seine. Si la sécurité et l’hébergement sont au cœur des préoccupations, l’alimentation l’est tout autant. Nourrir 15 000 athlètes représentent un défi colossal que producteurs et restaurateurs essaient relèvent, non sans quelques difficultés.

Les jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ont officiellement démarré le vendredi 26 juillet avec une cérémonie d’ouverture grandiose sur la Seine. Parmi les principaux défis à relever figure l’alimentation des sportifs et de leurs délégations. La capitale française accueille au moins 15 000 athlètes, sans compter les dirigeants, bénévoles, spectateurs et journalistes. En tout, près de 13 millions de repas devront être concoctés pendant cet évènement.

Sodexo assure une alimentation variée, saine, gourmande et durable aux JO de Paris

Pour ne pas rater le coche, la France s’est préparée en amont. Les producteurs et les restaurateurs ont fait le choix de proposer une alimentation durable, 100% française et labellisée. Cet impératif vaut aussi bien pour la nourriture en elle-même que pour les boissons alcoolisées, les vins, bières et cidres.

Il est d’une importance capitale car, pour un sportif, l’alimentation est un facteur clé pour obtenir des résultats en compétition. Sodexo, la société en charge de la restauration a misé sur un menu varié, sain, gourmand et créatif, avec des sandwichs, petits déjeuners, goûters, repas gastronomiques ou encore buffets. Et le tout avec un crédo : plus durable, plus local et à des prix abordables.

Des Villages du Goût et des contrôles sanitaires rigoureux aux JO de Paris

Outre les restaurateurs, les producteurs sont au rendez-vous avec notamment l’Association Nationale pour l’Emploi et la Formation en Agriculture (ANEFA). Plusieurs Villages du Goût sont installés dans certains sites olympiques pour permettre au public de découvrir la diversité des produits agricoles français et de rencontrer les producteurs.

Il est également possible, pour les athlètes, d’avoir accès aux fruits et légumes frais au sein de jardins potagers. Tout ceci se fait sous la supervision du ministère de l’Agriculture, qui a déployé d’importants moyens pour réaliser des contrôles sanitaires rigoureux des aliments et des établissements du secteur alimentaire. Ces contrôles se font à la fois dans les différents zones de Jeux, mais aussi à proximité.

Les Anglais se la jouent mauvaise

En dépit de cette offre foisonnante, et alors que la France est la capitale mondiale de la gastronomie, certaines critiques s’élèvent contre l’alimentation proposée lors de ces Jeux de Paris. En tête des grognons, les Anglais. Les athlètes britanniques se sont plaints de la quantité et de la qualité de la nourriture.

L’Association olympique britannique a déclaré dans le Times que la nourriture servie au Village olympique est indigne des estomacs de ses sportifs. Elle dénonce particulièrement un manque cruel de protéines, notamment les œufs. La délégation anglaise a même fait appel à son propre chef. Mais on suppose que les voisins Outre-manche la jouent mauvaise…

Paiement sans contact : une nouvelle norme pourrait le rendre plus simple

Un paiement sans contact.
Photo de CardMapr.nl sur Unsplash

Le NFC Forum, l’organisme qui régule tout ce qui a trait au sans contact, annonce une nouvelle norme qui simplifiera le paiement sans contact. Grâce à cette extension, on pourrait accomplir plusieurs tâches à la fois sur un seul appareil, comme un smartphone et une montre connectée.

Le Forum NFC (Near Field Communication), principal organisme de normalisation pour les technologies sans contact, annonce le développement d’une solution permettant de prendre en charge plusieurs actions en un seul clic, via un appareil (montre connectée, smartphone, etc.). Ce système baptisé NFC Multi-Purpose Tap promet d’apporter plus de commodité à divers cas d’utilisation.

Cette extension du paiement sans contact évite de jongler avec les applications et les cartes

Avec cette nouvelle norme, il vous suffira désormais d’approcher votre téléphone ou votre montre connectée pour payer vos articles ou lire la carte de fidélité. Dans le dernier cas, le système vous appliquera automatiquement une remise (si vous y avez droit). Puis, il ajoutera de nouveaux points de fidélité et vous enverra le ticket de caisse si vous souhaitez le recevoir. Cette solution évite de jongler avec les applications et les cartes, et de faire des allers-retours avec le vendeur.

Simplification du contrôle d’identité

Le « Multi-purpose tap » vérifie votre âge au moment de passer à la caisse. Il empêche ainsi l’achat d’alcool et de tabac, ou la participation à des jeux d’argent pour les personnes mineures, sans que le caissier ou le buraliste ne soit obligé d’intervenir. Cette fonctionnalité du paiement sans contact peut également servir à l’achat de tickets dans les transports, dont le prix varie selon l’âge.

La nouvelle norme du paiement sans contact, un argument écologique

Par ailleurs, le « Multi-purpose tap » pourrait offrir plus de transparence, en affichant des informations sur un produit. Lors de l’achat, il indique si la marchandise a été recyclée et réutilisée, par exemple. C’est donc aussi un argument écologique. Le directeur exécutif du Forum NFC, Mike McCamon, assure que cette nouvelle norme du paiement sans contact apportera aux consommateurs et aux détaillants plus de sécurité et de fiabilité.

Apple, Google et Sony déjà membres du NFC Forum

La nouvelle technologie du paiement sans contact devrait être disponible à partir de 2025. Seuls les téléphones portables et montres connectées en seront équipés. Exit donc la carte bancaire car elle ne stocke pas assez d’informations. Apple, Google et Sony profiteront certainement de ce nouveau système lors de sa sortie, puisqu’ils sont déjà membres du NFC Forum. Mais ces géants de la tech devraient l’amender et ajouter quelques verrous pour protéger la vie privée des utilisateurs.

Cette fonctionnalité du paiement sans contact soulève certaines questions

Mais le « Multi-purpose tap » soulève quelques questions. Les consommateurs se demandent notamment qui a accès aux informations du téléphone et ce qu’on en fait, ou encore si les entreprises utiliseront cette solution pour déclencher des communications marketing spécifiques et ciblées. Ce serait très embêtant. On n’oublie pas, non plus, le problème du piratage.

L’effet Taylor Swift : un défi de taille pour la Banque d’Angleterre

Les retombées des récents concerts de la superstar américaine de la pop au Royaume-Uni représentent un casse-tête dans le cadre des efforts du pays pour la stabilisation des prix.

Alors que les gouvernants se grattent la tête un peu partout en Europe à la recherche de solutions contre l’inflation, les responsables britanniques – les décideurs monétaires en l’occurrence – pourraient voir leur réflexion troubler par une nouvelle donne.

Et celle-ci se nomme : Taylor Swift. Cela pourrait paraître improbable pour certains, mais la chanteuse américaine va très certainement influencer l’approche de la Banque centrale d’Angleterre (BOE) en lien avec l’ajustement de ses taux directeurs.

Et pour cause, ces récents concerts dans le pays ont sans doute impacté le secteur des services, indicateur important pour la mesure de l’inflation globale. De quoi faire notamment flamber les prix.

Frénésie des fans

L’artiste désignée « personnalité de l’année 2023 » par le magazine Time s’est en effet produit à dix reprises en Angleterre au cours du mois dernier, contribuant ainsi à la hausse du prix des transports, de l’hébergement, des télécommunications, etc.

« Elle a tendance à se produire dans d’immenses stades. Un artiste qui remplit un stade de 80 000 personnes remplira également des hôtels« , a déclaré Robert Wood, économiste en chef pour le Royaume-Uni chez Pantheon Macroeconomics, interrogé par Bloomberg.

C’est d’autant plus vrai que les « Swifties » – surnom donné aux fans de Taylor Swift – ont voyagé de tous les contrés afin de voir leur idole sur des scènes allant d’Édimbourg, à Liverpool, Cardiff, sans oublier Londres.

Un phénomène fréquent

La capitale britannique devrait d’ailleurs accueillir à nouveau l’auteur de la tournée « Eras Tour » dans le cadre d’un concert prévu dans le mythique stade de Wembley, le 16 août 2024. Ce que l’on désigne désormais à travers « l’effet Taylor Swift » est un phénomène déjà noté ailleurs.

De la Suède aux États-Unis, chaque destination accueillant l’artiste suscite un engouement sans précédent. Avec des impacts réels sur la conjoncture économique. Hélas pour le Royaume uni comme la plupart des pays en Europe, le contexte est inflationniste.

Cela rend les décisions de la BOE particulièrement délicates. À preuve, divers traders cités par Bloomberg se disent partagés entre la hausse ou la baisse des taux directeurs par la Banque centrale en août.

Quoi qu’il en soit, Taylor Swift révèle les défis majeurs auxquels font face les banquiers centraux dans leur mission délicate de maîtrise de l’inflation.

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