Carburant : la grève se poursuit en France

Des pompes dans une station-service.
Image par IADE-Michoko de Pixabay

 

Débutée fin septembre, la grève dans les raffineries françaises se poursuit ce weekend et pourrait s’étendre sur plusieurs semaines. Elle devrait aussi concerner d’autres secteurs d’activité. Les syndicats ont d’ailleurs appelé à une journée de grève interprofessionnelle le mardi 18 octobre.

Depuis le 27 septembre, une grève de grande ampleur frappe les raffineries françaises, essentiellement celles de TotalEnergies. Malgré les tentatives du gouvernement pour rouvrir les vannes, le mouvement social se poursuit cette semaine. Il tend même à s’amplifier. Vendredi à 13H, le nombre de stations-service rencontrant des difficultés d’approvisionnement avait atteint près de 30%, selon le ministère de la transition énergétique. Parmi les régions les plus touchées par la pénurie figurent les Hauts-de-France, l’Ile-de-France et le Centre-Val de Loire.

Une hausse des salaires de 10% réclamée par la CGT

Si la grève a été levée du côté du dépôt Esso de Port-Jérôme, la situation ne semble pas s’être considérablement améliorée sur le front de l’approvisionnement des stations-service les samedi 15 et dimanche 16 octobre. En effet, la grogne n’a pas faiblit dans les raffineries de TotalÉnergies. Bien au contraire. En cause, les exigences de la CGT, qui souhaite continuer la mobilisation au moins jusqu’à mercredi prochain. Pourtant, les syndicats CFE et CFDT ont accepté l’augmentation des salaires de 7% et une prime allant de 3.000 à 6.000 €. La CGT, elle, réclame une hausse de 10% à la direction de TotalÉnergies.

La protestation a d’ores et déjà été prolongée jusqu’à mardi et mercredi dans les raffineries françaises, alors que le gouvernement procède à des réquisitions en s’appuyant sur la justice. Aussi, la CGT, FO, Solidaires et la FSU ont appelé à une manifestation interprofessionnelle le mardi 18 octobre. Plusieurs organisations de jeunesse ont également exprimé leur volonté de rejoindre la mobilisation. Face à ces intentions, les syndicats espèrent un élargissement de leur grève à tout le secteur de l’énergie, voire au-delà. En ce sens, ils invitent les agents de SNCF, de la RATP et de la fonction publique à adhérer au mouvement.

La France à l’aube d’un mouvement social d’ampleur ?

Avant mardi, une marche contre la vie chère a lieu ce dimanche à l’initiative de la gauche pour donner le tempo. Cette intrusion des politiques rend la situation explosive, au point que l’exécutif craint la naissance d’une contestation semble à celle des Gilets jaunes en 2019. Pour le député LFI Manuel Bompard, la France est bel et bien « à l’aube d’un mouvement social d’ampleur » en raison « des revendications légitimes qui s’expriment de manière sourde dans le pays depuis plusieurs semaines».

De son côté, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat accuse le gouvernement d’avoir laissé « s’enkyster dans le pays un mouvement qui désormais lui échappe ». Contre tout bon sens, l’exécutif se veut pourtant optimiste. Le président de la République, Emmanuel Macron a promis mercredi que la situation allait « revenir à la normale » la semaine prochaine. Sa Première ministre Elisabeth Borne, elle, a évoqué vendredi des « signes d’amélioration » dans la distribution de carburants.

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