vendredi, novembre 7, 2025
Accueil Blog Page 37

Italie : l’industrie de la mode plaide pour la levée progressive des restrictions

0

 

L’industrie de la mode italienne a appelé, jeudi 16 avril, le gouvernement à assouplir les restrictions imposées en réponse à la crise du coronavirus. Elle estime que cela va permettre de reprendre une certaine production, sans quoi le secteur risquait d’enregistrer des dommages irréparables.

La mode joue sa survie en Italie

Les leaders italiens de la mode ont appelé le gouvernement à lever progressivement les restrictions imposées contre la propagation du coronavirus afin de leur permettre de reprendre une partie de la production. « La mode est une industrie saisonnière, et certaines dates ne sont pas compressibles. Une réouverture tardive signifierait renoncer à près d’un an de chiffre d’affaires », a averti Carlo Capasa, président de la Chambre nationale de la mode italienne (CNMI), dans une interview en ligne sur le site Corriere della Sera.

« Nous sommes fermés, mais d’autres pays comme la France, l’Espagne, le Portugal et la Turquie commencent à rouvrir », a déploré de son côté Claudio Marenzi, responsable de la mode au lobby des entreprises Confindustria. Il souligne par ailleurs que l’interdiction d’exercer avait également des conséquences désastreuses pour les fournisseurs. « Cela signifie que certaines marques peuvent décider de passer à une autre chaîne d’approvisionnement, principalement composée de petites entreprises. Et une fois qu’une entreprise ferme, vous perdez le savoir-faire que vous ne récupérez jamais », a-t-il ajouté.

« Si nous devons vivre avec ce virus, alors vivons avec lui »

Face aux énormes pertes à venir et à la menace qui pèse sur les emplois, Claudio Marenzi estime qu’il faut absolument « redémarrer les activités et sauver l’industrie de la mode italienne ». Car, est-il convaincu, « Une ‘épidémie économique’ pourrait causer des dommages plus durables qu’une crise sanitaire ». Ainsi, « Si nous devons vivre avec ce virus pendant si longtemps, alors vivons avec lui », a-t-il conseillé. Claudio Marenzi conclut que « si l’industrie pouvait fabriquer des masques et des robes en toute sécurité, elle pourrait faire aussi des vêtements ».

La mode, deuxième secteur industriel de l’Italie

Les mesures de confinement restent en vigueur en Italie jusqu’au 3 mai, alors que le pays enregistre le troisième plus grand nombre de cas confirmés du Covid-19 après les États-Unis et l’Espagne. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas révélé comment et quand il commencera à assouplir l’interdiction des activités commerciales jugées non essentielles, comme les usines de mode et de textile.

Avec un chiffre d’affaires de 95 milliards d’euros (98 milliards de dollars) et 600 000 travailleurs, le secteur de la mode et du textile est le deuxième plus important du pays. Il représente 41% de l’industrie en Europe, suivi de l’Allemagne (11%).

Le Fonds monétaire international (FMI) a prévu cette semaine que l’économie italienne – la troisième plus grande de la zone euro – se contracterait de 9,1% en 2020. Il s’agit de la plus forte baisse du produit intérieur brut (PIB) de toutes les grandes économies européennes.

Royaume-Uni : des robots livreurs de nourriture pendant le confinement

0

Au Royaume-Uni, toutes les solutions sont bonnes pour essayer de maintenir au plus haut possible le niveau de vie des populations pendant le confinement. En effet, la société Starship Technologies, spécialisée dans les nouvelles technologies, a mis au point des robots destinés à la livraison de marchandises.

Livrer les habitants à domicile

En Grande-Bretagne, ce système est pour l’instant limité à la population confinée de la ville de Milton Keynes. Cette ville de 200.000 habitants, située dans le Buckinghamshire, est sous la pression du confinement. Pour pallier ces problèmes liés au coronavirus, de petits robots participent à la livraison de biens de consommation pour les habitants. Le système, très prometteur selon les autorités britanniques, pourrait être exporté dans tout le pays.

L’objectif de Starship Technologies, l’entreprise à l’origine de ces petits robots autonomes est de permettre la livraison des biens aux habitants des différents quartiers de la ville, le tout sans avoir besoin de recourir à un contact humain ou à un livreur.

Une application à télécharger

Starship technologies a accéléré les tests de ses robots depuis le début du mois de mars, date à laquelle les premières mesures de distanciation sociale ont commencé au Royaume-Uni. Fondée par deux cofondateurs de Skype au cours de l’année 2014, l’entreprise fait aujourd’hui le bonheur des Anglais.

En effet, pour pouvoir bénéficier du service, il suffit d’installer l’application sur son téléphone et de commander un repas ou alors des marchandises dans un commerce. Une fois la commande reçue par le magasin, le tout est chargé sur le robot qui se s’occupe d’aller livrer la commande à l’adresse indiquée.

Le groupe démographique de ma circonscription est assez jeune et ils adorent cela. On a bien entendu constaté une hausse de l’utilisation de l’application au début car il s’agit d’une nouveauté. Mais maintenant cela fait déjà partie de la routine de la population”, a expliqué le maire de Milton Keynes, Sam Crooks. “Les personnes prennent au sérieux les recommandations de rester chez soi. Par conséquent, les livraisons via des robots constituent une solution idéale car la population peut commander et obtenir un produit sans avoir à sortir de chez elle.”, conclue-t-il.

 

Loyers : les grandes foncières et les commerçants à couteaux tirés

 

Emmanuel Macron avait promis que les loyers des petites entreprises en difficulté seraient suspendus à cause du coronavirus, mais sans prévoir de mesures coercitives. A présent, les bailleurs exigent le paiement des loyers pour amortir leurs lourds investissements essentiellement financés par des dettes. Or de nombreux commerçants estiment ne pas pouvoir le faire à cause de l’arrêt des activités ou des énormes pertes.

Le CNCC prend des mesures en fonction de la taille du commerce

Dès le début du confinement, le président Emmanuel Macron a fait une promesse : les loyers des petites entreprises en difficulté seraient suspendus. Mais par la suite, le gouvernement n’a pas pris des mesures de coercition. Il a laissé s’organiser les commerces et leurs propriétaires, parmi lesquels les grandes foncières qui exploitent les centres commerciaux. Ces grands propriétaires ont provoqué une escalade la semaine dernière en détaillant les mesures qu’ils comptaient prendre en matière de loyers, via leur fédération, le Conseil national des centres commerciaux (CNCC).

Refusant toute mesure généralisée, l’organisme fait la distinction entre petits commerces, entreprises moyennes et grandes enseignes. Pour les premiers acteurs, le CNCC recommande un étalement des loyers sur deux ans. Pour les seconds, il privilégie le cas par cas mais demande au moins le versement habituel des charges. Et pour les derniers il exige un paiement normal. « Les bailleurs, qu’ils soient petits ou grands, chacun à leur échelle, portent de lourds investissements essentiellement financés par des dettes (…) qui rendent crucial le respect des dates d’exigibilité des loyers et charge », explique le CNCC dans un communiqué.

50.000 magasins et restaurants menacés de faillite

De leurs côtés, les commerçants accusent de mépris leurs principaux bailleurs qui refusent un report général des loyers. Car comment payer son loyer si l’activité est ralentie ou s’interrompue par les mesures de lutte contre le Covid-19 ? Dans une tribune publiée sur le site des Echos, un collectif de grandes enseignes stigmatise notamment les pratiques des bailleurs « les plus puissants » et réclame purement et simplement « l’annulation des loyers durant la période de fermeture » des boutiques. Sans quoi, au moins 50.000 magasins et restaurants pourraient mettre la clé sous la porte et plus de 60.000 salariés perdre leur emploi, car cette charge pèse pour environ 20% du chiffre d’affaires des commerces.

Bercy interpelle les bailleurs

Préoccupé par cette situation, Bercy a tenté de raisonner les bailleurs. « Les grandes foncières peuvent et doivent faire plus pour aider ceux qui ne peuvent pas payer leurs loyers aujourd’hui », a déclaré Bruno Le Maire, mardi. « J’ai trop de retours de difficultés encore sur lesquelles les grandes foncières ont les réponses, peuvent les apporter et doivent les apporter », a-t-il insisté.

PACA : à plat, le tourisme prépare l’après Covid-19

0

 

Les mesures de confinement, mises en place par le gouvernement pour freiner la propagation du Covid-19, impactent fortement le tourisme en PACA. Sur un trimestre on s’approche du » zéro activité » et une perte sèche de 4 à 5 milliards d’euros. Or ce secteur fait travailler directement et indirectement 175.000 personnes, tout en rapportant des milliards d’euros à l’économie nationale.

Les mesures de confinement décidées par le gouvernement contre le Covid-19 pèsent énormément sur l’économie nationale. Tous les secteurs sont touchés, mais certains plus que d’autres. C’est le cas du tourisme, activité essentielle en Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Les recettes touristiques en région Sud, c’est 20 milliards d’euros par an. On voit bien qu’un trimestre va tourner quasiment à zéro… Selon moi, l’impact immédiat est de 4 à 5 milliards d’euros. », a estimé Jean-Baptiste Lemoyne secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Les établissements hôteliers ont tous fermé

Renaud Muselier, président de la Région Sud, annonce lui que 92 % de l’économie régionale est impactée fortement, ou très fortement. « Dans le tourisme, 99 % est à plat ! Les taux d’occupation des hôtels sont tombés en dessous de 1 %. Cela a des conséquences dramatiques. ». Surtout quand le tourisme représente 13 % du PIB et près de 170.000 emplois au niveau régional.

A Nice, le coronavirus fait plus mal encore au tourisme, qui pèse pour 18 % du PIB de la ville. Selon Denis Cippolini, président de la Fédération de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme Nice Côte d’Azur, « l’activité est inédite et catastrophique ». Au moins « 99,5 % de nos hôtels et 100 % de nos restaurants, plages et établissements de nuit sont fermés. Aucun emploi saisonnier n’est pourvu. Et à l’échelle du département, sur les personnes éligibles au chômage partiel, 30 % proviennent de l’hôtellerie… », précise-t-il.

A Cannes, c’est l’annulation en cascades des évènements tels que le MipTV, le Mipim, le Midem, les CanneSeries, Cannes Lions ou encore le Festival de Cannes. Dans la ville des festivals, le tourisme d’affaires et de congrès sont ainsi à l’arrêt. Une situation qui engendre des pertes nettes.

Des fonds annoncés pour sauver le tourisme en PACA

Avec la prolongation des mesures de confinement, les dégâts économiques vont se corser et beaucoup d’acteurs vont disparaitre. Pour les plus chanceux, après le déconfinement, il faudra un an ou deux ans pour remettre à flot les activités, de l’avis des professionnels du secteur.

Pour aider les PME à amortir le choc, l’État a alloué en Région Sud 35 millions. Il a également créé une « cellule dédiée aux festivals ». De son côté, la Région a lancé un fonds de 227 millions d’euros pour l’urgence et la solidarité.

Solidarité : Jean-Charles Naouri et le Groupe Casino à l’initiative contre le coronavirus

Face au coronavirus, toutes les entreprises, et notamment celles du secteur de la grande distribution, se mobilisent et contribuent à l’effort national engagé contre l’épidémie. C’est notamment le cas du Groupe Casino, dirigé par Jean-Charles Naouri, qui a décidé de mettre en place de nouvelles actions solidaires pour soutenir les soignants et les personnes qui luttent au quotidien contre le virus. Ainsi, le week-end prochain, à l’occasion des fêtes de Pâques, cet acteur majeur de la grande distribution française reversera 15% des recettes issues de la vente de fruits et légumes de l’ensemble de ses enseignes aux personnels de santé.

Groupe Casino : une opération coup double pour soutenir les soignants et les producteurs français

Bien que la crise sanitaire soit le problème le plus important à régler dans l’immédiat, personne ne cache la réalité économique qui se cache derrière l’épidémie. À cause du gel de nos habitudes de consommation et du ralentissement de nos modes de vie, les petites entreprises et les producteurs locaux se retrouvent dos au mur. Face à cette double menace sanitaire et économique, le groupe de Jean-Charles Naouri a décidé d’agir.

Dans une communication postée sur Twitter lundi 6 avril, le Groupe Casino explique vouloir continuer de se « mobiliser pour soutenir celles et ceux qui luttent pour nous au quotidien contre la maladie ». Pour ce faire, les différentes enseignes du Groupe Casino (Franprix, Monoprix, Géant Casino, Leader Price ou encore Spar) vont mettre en place une opération spéciale. Ainsi, le week-end prochain, 15% des recettes générées par la vente de fruits et de légumes seront reversées au personnel de santé

Cette action, en plus de soutenir le corps médical et de donner à tous les français la possibilité de se mobiliser au moment de faire leurs courses, est également un moyen de soutenir les agriculteurs et les producteurs français. En effet, dans sa vidéo de présentation de l’opération, le Groupe Casino précise que ses fruits et légumes sont « essentiellement cultivés en France ». L’objectif étant de soutenir les producteurs en plus de soutenir les soignants. Les producteurs français, comme le rappelait dernièrement Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, sont en effet confrontés à de nombreux problèmes depuis l’entrée de la France en confinement, et la fermeture des frontières en Europe. Une pénurie de main d’œuvre et des débouchées à l’international qui se tarissent soulèvent de nombreux enjeux pour le secteur. Dans cette configuration, l’initiative solidaire va également permettre de soutenir les producteurs.

Par ailleurs, cette opération pour le week-end Pascal vient s’ajouter à d’autres initiatives déjà mises en place par le groupe dirigé par Jean-Charles Naouri. En effet, Monoprix, une enseigne du groupe, a notamment lancé ces derniers jours des paniers solidaires à destination des soignants. De son côté, et dans un autre registre, Cdiscount, numéro 2 du e-commerce en France et qui fait également partie du Groupe Casino, va mettre à disposition ses capacités en matière d’acheminement et de logistique au profit de l’association des maires de France (AMF) pour l’aider à acheminer 6,5 millions de masques aux communes et à ses agents territoriaux. Autant d’initiatives qui confirment l’engagement déterminant des acteurs de la grande distribution dans la crise sanitaire causée par la pandémie de COVID-19.

Confinement : un « dispositif exceptionnel » sur les routes contre les départs en vacances

 

Cette semaine, un « dispositif exceptionnel » a été mis en place pour empêcher les départs en vacances et faire respecter le confinement en France. Au moins 160 000 policiers et gendarmes seraient mobilisés pour sévir contre les vacanciers de Pâques. Les autorités auraient également déployé des drones comme des milliers de personnes s’apprêtent à bafouer les règles du confinement.

Depuis vendredi 3 avril 2020, début des vacances scolaires pour la zone C qui regroupe les académies d’Ile-de-France et d’Occitanie, le gouvernement a mobilisé plus de 160 000 policiers et gendarmes pour faire appliquer les mesures de confinement. C’est un dispositif de contrôle exceptionnel, expliquait vendredi le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nuñez sur RTL. Les contrôles s’effectuent ce weekend aux péages, sur les aires de repos, dans les gares, sur les autoroutes, sur les routes et sur les lieux de vacances, a indiqué le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Ainsi, les forces de l’ordre auraient réalisé plus de 400 000 vérifications et des drones seraient déployés. Le gouvernement s’attend à ce que des milliers de personnes bafouent les règles du confinement.

« Le virus n’est pas en vacances »

En France, le pic de l’épidémie n’a pas encore été atteint que les gens souhaitent filer en vacances. Or, le Premier ministre, Édouard Philippe a prévenu : « Le virus n’est pas en vacances ». Malgré l’avertissement, on a pu voir un certain nombre de véhicules sur les routes – notamment depuis Paris – ce vendredi 3 avril. Et des images de Français qui veulent échapper à la quarantaine et rejoindre la mer, leur maison de campagne, ou celle de leurs proches parce qu’ils ne supportent pas l’enfermement.

Parmi les départements touristiques les plus prisés, figurent la Charente-Maritime, où se trouvent les îles de Ré et d’Oléron, Royan ou La Rochelle. Là-bas, les autorités ont demandé instamment aux plateformes de location d’hébergement touristique de prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu’aucune location saisonnière ne répondant pas à un motif professionnel impératif et dûment justifié n’ait lieu jusqu’à la fin du confinement.

Plus de 6000 morts en France

Avec l’afflux massif de population, l’on craint en effet la contagion et de fortes tensions sur les établissements de santé déjà mobilisés, en particulier sur les services de réanimation. La France enregistre ce weekend 6 500 décès du coronavirus à l’hôpital. Aussi, plus de 6 600 personnes se trouvaient en réanimation.

Coronavirus : la Foire du Trône finalement annulée

0

 

La Foire du Trône, qui aurait dû se tenir du 27 mars au 24 mai 2020, sur la Pelouse de Reuilly, a été finalement annulée mercredi 1er avril par la mairie de Paris et la préfecture de police. Les quelque 150 forains présents à cette 1062e édition comptaient sur un report de l’ouverture du 4 ou 8 mai jusqu’au 14 juin.

Les espoirs des forains douchés

Compte tenu de la très forte incertitude sur le calendrier de sortie du confinement et des mesures de restriction de grands rassemblements, la Maire de Paris et le Préfet de Police ont convenu conjointement d’annuler l’édition 2020 de la Foire du Trône. Pourtant, les quelque 150 forains présents sur la pelouse de Reuilly, depuis plusieurs semaines déjà, comptaient sur un report de l’ouverture. L’intersyndicale des forains avait proposé mardi, dans un courrier adressé à la maire de Paris Anne Hidalgo et au préfet Didier Lallement, l’ouverture « le 4 mai, jour évoqué par le ministre Blanquer pour une reprise de l’école, ou le 8 mai jusqu’au 14 juin. ».

De grosses pertes annoncées

Pour Carinne Mahieu, la présidente du comité de la foire, l’annulation est prématurée. « On aurait pu attendre encore un peu pour donner une réponse définitive, nous laisser un peu d’espoir. », a-t-elle commenté. Ceci, parce qu’« On a engagé des frais et on n’a aucune rentrée, c’est pas rigolo, on est au pain sec », conclut-elle. Marcel Campion, le patron des forains également candidat aux municipales à Paris, estime lui que l’annulation est « brutale et incorrecte. Il aurait dû y avoir une concertation ». Il dénonce « une manœuvre de la Ville qui veut faire disparaître les forains de Paris », même s’il reconnait la gravité de la situation sanitaire.

Marcel Campion souhaitait le report de la Foire du Trône pour « sauver au moins une partie de l’économie du monde forain ». Il rappelle, à juste titre, qu’« A elle seule, [la foire] représente un bon tiers du chiffre d’affaires annuel des forains concernés ».

Les familles de forains autorisées à rester sur place

Conscient des pertes financières, la Ville de Paris se dit prête à « accompagner les forains » en les aidant notamment à bénéficier des dispositifs de soutien aux acteurs économiques mis en place par l’Etat. Par ailleurs, les familles de forains déjà sur les lieux, qui avaient commencé à monter les 350 attractions de la foire, et en particulier des 80 manèges à sensation, peuvent rester sur place jusqu’au 14 juin, la date initialement prévue pour leur départ.

La Foire du Trône est la plus grande fête foraine de France, mais aussi la plus ancienne puisque ses origines remontent à 957. Installée sur 25 hectares en bordure de Paris depuis 1965, elle accueille chaque année trois millions de personnes pendant deux mois. Quand il fait beau, il peut y avoir jusqu’à 180 000 visiteurs en un seul week-end. Le public peut y découvrir des jongleurs, bateleurs et des attractions telles que les autotamponneuses et les montagnes russes.

Internet : Disney+ mis sous pression pour reporter son lancement en France

0

 

Le gouvernement français a demandé à Disney+ « d’ajuster son offre sur le marché » pour éviter la surcharge des réseaux européens, en cette période de confinement dû au coronavirus. Mais le géant américain du divertissement n’a pas encore officiellement prévu de reporter le lancement de son service de SVoD en France.

Les Internautes veulent passer du bon temps en confinement

Disney+ fait-il de la résistance ? Alors que le gouvernement français lui demande « d’ajuster son offre sur le marché » pour éviter la mise sous tension d’Internet, le géant américain n’a toujours pas annoncé le report de son lancement en Hexagone. Pis, il campe sur ses positions et regrette même ne pas pouvoir avancer le lancement prévu le 24 mars 2020. « Nous avons reçu des messages sur les réseaux sociaux, qui nous demandaient d’avancer la date de lancement. Malheureusement, ce n’était pas possible », a confié au Monde, Kevin Mayer, président de Disney, chargé de l’international et de la stratégie consommateurs.

En effet, Disney+ ne fait que répondre à la demande des internautes français. Ces derniers, en cette période de confinement, ont une soif inextinguible de loisirs et de divertissement sur Internet. Ils veulent notamment avoir accès au catalogue Disney, composé notamment des classiques d’animation, des films de la saga Star Wars, de l’univers cinématique Marvel, des films d’animation Pixar et de nouveaux contenus comme la série Star Wars, The Mandolarian. Mais un report du lancement en France arrangerait-il Disney+ ?

Disney+ pourrait perdre gros avec un report en Europe 

Dans un article publié ce lundi sur The Hollywood Reporter, un expert de la bourse estimait que Disney+ avait déjà perdu « environ 85 milliards de dollars, soit à peu près un tiers de sa capitalisation boursière » en raison de la crise sanitaire. Ce qui oblige le groupe à respecter son calendrier de lancement, pour ne pas perdre davantage avec ce report simultané en France, au Royaume-Uni, en Irlande du Nord, en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Suisse et en Autriche.

Netflix a déjà fait un effort

Disney+ n’est pas le seul à recevoir des « injections » de la part du gouvernement français. Dans ce contexte d’engorgement, dû notamment au telétravail,  le concurrent Netflix a également eu un entretien avec Thierry Breton chargé du numérique à la commission européenne. A l’issu des échanges, le géant du streaming a annoncé brider son bitrate pour un mois. En effet, Netflix, qui mobilise en temps normal 25 % de la bande-passante des opérateurs télécoms, selon l’Arcep, a décidé de réduire la qualité de ses vidéos pendant trente jours pour désengorger les réseaux télécoms.

Coronavirus : la filière agroalimentaire se mobilise pour faire face à la crise

 

Depuis quelques jours, les Français font le plein de provisions, en raison de la propagation du coronavirus. Cette ruée vers les denrées fait craindre une pénurie alimentaire en France. C’est dans ce contexte que le ministre de l’Agriculture et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances ont réuni les acteurs de l’industrie agroalimentaire et de la distribution. Objectif : faire un point de situation sur la production de produits alimentaires et l’approvisionnement des magasins.

A cause de l’évolution du coronavirus, les Français se ruent vers les magasins et supermarchés pour constituer des provisions au cas où la crise sanitaire s’accentuait. Cette situation fait craindre une pénurie alimentaire d’envergure. Bien qu’il estime que cela n’arrivera certainement pas en France, Bercy a réuni mardi les producteurs, industriels et distributeurs pour faire un point sur la production de produits alimentaires et l’approvisionnement des magasins.

Les acteurs de l’agroalimentaire « travaillent à des plans de continuation de fabrication et d’approvisionnement »

Après la rencontre, le ministère de l’Économie et des Finances a assuré que les acteurs de l’industrie agroalimentaire « sont en ordre de marche pour faire face à l’augmentation des achats constatée ces deux dernières semaines ». Ils se « préparent à une augmentation durable des achats de denrées alimentaires » et « travaillent à des plans de continuation de fabrication et d’approvisionnement ».

Les producteurs, industriels et distributeurs rassurent également qu’il n’y aura pas de pénurie en France pour la simple et bonne raison que les rayons vides ne mettent pas plus de deux jours à se remplir. Ce qui signifie que les stocks sont conséquents et que la chaîne d’approvisionnement est assez solide. Toutefois, ils demandent un coup de pouce du gouvernement pour faire face aux éventuelles conséquences du coronavirus sur leurs activités.

Des engagements pris par les ministères

Comme pour les autres secteurs, les producteurs, industriels et distributeurs ont réclamé et obtenu l’étalement des charges fiscales ou sociales et la prise en charge du chômage partiel notamment. Ils attendent en outre, de l’Union européenne, des mesures pour garantir « la bonne fluidité des transports routiers ». De son côté, le ministre de l’Agriculture s’est engagé à « sécuriser la totalité de la chaîne alimentaire », en collaboration avec les préfets, en particulier sur l’ouverture des entrepôts et des magasins.

Allemagne : le marché automobile freiné par le coronavirus et les nouvelles normes

 

Après des ventes record l’an dernier, le marché automobile allemand a accusé un recul de 11% des immatriculations de voitures neuves en février, a annoncé la fédération du secteur, VDA. Cette baisse est le résultat des nouvelles normes environnementales et de l’épidémie de coronavirus.

Presque toutes les marques dans le rouge

Le marché automobile allemand traverse une mauvaise période. Sous l’effet conjugué des nouvelles normes environnementales et de l’épidémie de coronavirus, il a reculé de 11% sur un an. En effet, 239 943 voitures ont été immatriculées le mois dernier, soit environ un dixième de moins que le même mois l’année dernière et 6.400 de moins qu’en janvier, qui était lui en recul de 7% sur un an. La fédération de l’automobile VDA indique aussi que les commandes de véhicules neufs en Allemagne ont elles reculé de 19% sur un an.

La baisse a été particulièrement forte le mois dernier chez Smart (-81,2%), Opel (- 20,6%), Audi ( -20,3%), Ford (-18,5%), Mini (-15,4%) et Volkswagen (-11,1%). Honda, Tesla, Dacia, Mazda et Suzuki ont enregistré des baisses de plus de 30%. L’augmentation la plus importante est pour la marque Lexus, qui a enregistrée +71,2% de nouvelles immatriculations. Il y a également eu des hausses à deux chiffres chez Volvo, Seat, Nissan, Fiat et DS.

Boom des voitures électriques et hybrides

Plus de la moitié des voitures immatriculées (52,1%) étaient à essence et près d’un tiers avaient un moteur diesel. Des augmentations d’approbation ont été observées dans les autres types de variateurs. Aussi, en février, 8154 voitures électriques ont été nouvellement immatriculées, soit une augmentation de 75,8%. Chez les hybrides, les enregistrements ont presque doublé avec 30 000 nouvelles inscriptions. Le boom des ventes de voitures tout ou en partie électriques coïncide avec l’entrée en vigueur depuis janvier d’une norme européenne imposant aux constructeurs de respecter un plafond de 95 grammes par kilomètre en moyenne sur l’ensemble de leur gamme, sous peine de fortes amendes. Les ventes de voitures électriques pourraient encore s’amplifier sur le second semestre de l’année, grâce à la commercialisation de nouveaux modèles à l’image de Volkswagen avec les débuts de sa gamme ID.

Le nombre de véhicules tout terrain de sport (VUS) nouvellement immatriculés a, en revanche, chuté de plus de 10% pour atteindre environ 49 400 unités. Néanmoins, une voiture sur cinq nouvellement enregistrée était toujours un SUV.

La dégringolade pourrait continuer

Selon Peter Fuß, analyste chez EY, il est très probable que nous assistions encore à une baisse à deux chiffres de pourcentage des nouvelles immatriculations au cours des prochains mois ». La situation pourrait néanmoins « se normaliser à nouveau au second semestre en cas de recul rapide de l’épidémie », ajoute-t-il. Le lobby automobile VDA a prévu en 2020 une baisse de 4% des ventes en Allemagne.