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Engagé pour le pouvoir d’achat le groupe Casino (Jean-Charles Naouri) multiplie les opérations promotionnelles sur le carburant

Le groupe Casino, dirigé par Jean-Charles Naouri, multiplie les opérations promotionnelles ces dernières semaines dans les pompes à essence de ses enseignes Géant Casino et Casino Supermarchés, pour lutter contre la hausse du prix des carburants. Une aubaine pour les consommateurs dont le pouvoir d’achat est la priorité.

La dernière opération date du week-end dernier, les 22 et 23 avril, où les clients des enseignes Casino ont pu bénéficier du litre de carburant à 0,85€. Cette opération est reconduite les 29 et 30 avril 2022 dans les mêmes conditions dans les 234 magasins du groupe. Pour bénéficier de l’opération, il suffit, pour le consommateur, d’aller faire son plein dans les stations essence des magasins Géant Casino ou Casino Supermarchés, puis de récupérer un bon d’achat, équivalent à la différence entre le prix du carburant payé en station-service et le litre à 0,85 €. Le consommateur pourra alors dépenser son bon d’achat en magasin au sein d’un hypermarché ou supermarché des enseignes Casino.

La riposte du groupe de Jean-Charles Naouri face à la montée des prix des carburants

Sur fond de guerre en Ukraine, les prix du gasoil et de l’essence ne cessent de flamber ces dernières semaines, avec des fluctuations de prix entre 1,77€ et 1,83€. A l’instar de plusieurs autres distributeurs, le groupe de Jean-Charles Naouri a pris à bras le corps cette problématique en proposant à ses consommateurs plusieurs types d’opérations promotionnelles. Au début de l’année 2022, les clients des enseignes Casino ont ainsi pu profiter d’une offre “carburant à 1 euro” sur l’ensemble des magasins dotés d’une station-service. Un dispositif plus impactant encore que ceux mis en place par d’autres enseignes, dont Leclerc et Intermarché, qui avaient lancé des opérations de carburant à prix coûtant. Le distributeur français lance en outre une nouvelle initiative similaire pour le vendredi 29 avril et le samedi 30 avril, pendant lesquels le carburant reviendra à 0,85€/L après remboursement de la différence sous la forme d’un bon d’achat à faire valoir dans le magasin de leur choix.

Le pouvoir d’achat au cœur de la stratégie des enseignes Casino

La préoccupation des Français pour leur pouvoir d’achat s’est accentuée ces derniers temps à l’approche des élections présidentielles. Nourrie par la guerre en Ukraine et l’envolée des prix du carburant, plusieurs sondages désignaient le pouvoir d’achat comme la thématique la plus importante des présidentielles. C’est dans ce contexte que les enseignes Casino ont renouvelé plusieurs offres promotionnelles, conscient que les consommateurs sont sensibles à la moindre économie. Le mois dernier, dans les colonnes du Parisien, Tina Schuler, directrice générale des enseignes Casino, dressait le bilan des nouvelles tendances de consommation des Français, eu égard à la conjoncture. Et rappelait que “les petits prix, les réductions et le paiement fractionné sont de plus en plus recherchés”.

Carburants : la remise de 18 centimes est effective

Un véhicule recevant du carburant dans une station-service
Photo by Jennifer Latuperisa-Andresen on Unsplash

 

Le vendredi 1er avril, la remise de 18 centimes sur le litre d’essence et de diesel est devenue effective sur tout le territoire français. Elle concerne toutes les stations et tous les automobilistes. L’opération durera quatre mois.

Pour permettre aux Français de faire face à la hausse des prix, depuis quelques semaines, le gouvernement a décidé de la mise en place d’une remise sur le carburant. Annoncée le 12 mars dernier dans le cadre du plan de résilience économique et sociale, cette mesure est entrée officiellement en vigueur le vendredi 1er avril. Elle concerne toutes les stations-services, tous les automobilistes, particuliers comme professionnels (taxis, chauffeurs routiers, agriculteurs, etc.) et tous les carburants (sans-plomb et gazoles, E85) ainsi que les gaz.

Des différences à cause de la TVA

La remise s’établit normalement à 15 centimes d’euro par litre sur les carburants. Toutefois, compte tenue de la TVA elle varie d’un territoire à l’autre. Ainsi, en France métropolitaine elle atteint 18 centimes (20% de TVA), en Corse 17 centimes (13%) et en Outre-mer reste à 15 centimes (0% TVA). Contrairement à ce que souhaitait Jean Castex au début, le prix affiché à la pompe sera bien le prix réduit. L’automobiliste paiera donc le tarif affiché par les stations-services. Par conséquent, il n’aura pas besoin de faire soi-même la réduction

Des aides aux plus petites stations

Pour éviter qu’il y ait un décalage dans l’application de la mesure entre stations-services, le gouvernement a mis en place une remise au niveau des centrales d’achat et une avance pour les petites stations sur du carburant payé plein pot. L’Etat s’assure ainsi que celles en zone rurale ou peu fréquentées débutent l’opération en même temps que les autres. Ces stations ont plus de difficultés à vider rapidement leurs cuves pour les remplir avec de l’essence remisée.

Sans l’aide de l’Etat, elles attendraient plusieurs jours voire plusieurs semaines avant de pouvoir proposer le carburant moins cher. Le gouvernement a même décidé de leur faire une avance financière de 3 000 euros et 6 000 euros si elles ont un stock respectif de moins de 50 m³ et 100 m³ de carburant par mois. Ces stations devront rembourser le prêt d’ici la mi-septembre. Elles auront largement le temps puisque l’opération prend fin au 1er juillet 2022.

Un dispositif lancé à quelques jours de la présidentielle

La remise de 18 centimes pendant ces quatre mois coûtera 3 milliards d’euros à l’Etat. Cette somme provient en grande partie du surplus de TVA de 2 milliards d’euros obtenu grâce à la flambée des prix à la pompe. L’opération en cours s’ajoute à d’autres dispositifs mis en place pour atténuer l’explosion du prix de l’énergie.

Il s’agit notamment du « bouclier gaz » et du chèque énergie de 100 euros. Selon le ministère de l’Economie et des Finances, l’ensemble de ces mesures coûte 26 milliards d’euros. A quelques jours de la présidentielle, ces gestes ne devraient pas avoir un impact sur la campagne de l’actuel locataire de l’Elysée.

Un mandataire immobilier indépendant, c’est quoi ?

De petits blocs rouges representant des maisons.

Vous souhaitez devenir mandataire immobilier indépendant ? Vous avez bien raison ! S’il y a bien un métier en pleine croissance, c’est celui-ci. En tant que professionnel travaillant pour le compte d’un agent immobilier, le mandataire immobilier dispose d’une flexibilité, d’une mobilité et d’une efficacité optimales. Quelles sont ses missions ? Quelles différences avec un agent immobilier ? Quels sont ses avantages ? Quel est son salaire ? Comment devenir mandataire immobilier ? Toutes les réponses ici !

Passionné par l’immobilier, vous envisagez de vous lancer en tant que mandataire immobilier indépendant. Bon choix. S’il vous reste toutefois quelques points d’interrogation, alors vous êtes au bon endroit. Des missions, à la formation en passant par le salaire d’un mandataire immobilier, voici un tour d’horizon de la profession.

Ce métier peut tout d’abord être exercé sous le statut de salarié. Cette forme d’emploi est toutefois relativement rare puisque la très grande majorité des mandataires immobiliers sont indépendants. Dans ce cas, vous travaillez pour le compte d’un agent immobilier titulaire d’une carte professionnelle. Votre rôle est similaire au sien, dans la mesure où vous servez d’intermédiaire dans le cadre de ventes ou locations immobilières. A la différence d’un agent immobilier, vous exercez généralement à la maison, seul ou affilié à un réseau, et collaborez avec une agence immobilière, nommée mandante. Comme vous ne disposez pas de carte de transaction, vous ne pouvez pas travailler en qualité d’agent immobilier.

Le métier de mandataire immobilier présente de nombreux atouts. Le statut d’indépendant vous offre tout d’abord un portefeuille de biens immobiliers plus large que celui d’une agence. Il convient cependant de bien connaître les spécificités de votre région en termes de logements, en s’appuyant sur le web ou un bon réseau personnel d’informateurs. Qui dit indépendance dit liberté. En travaillant avec un seul interlocuteur, vous gagnez en temps et en efficacité. Un mandataire immobilier indépendant est de fait plus flexible et mobile.

Si vous êtes salarié d’une agence immobilière classique, votre salaire varie en fonction de votre contrat. Lorsque vous menez une transaction immobilière à terme, vous bénéficiez au maximum de 50% de la commission de vente. Le concept du réseau d’indépendants permet par contre de dégager une plus grande marge de rémunération. En effet, le mandataire immobilier indépendant touche une rémunération plus confortable, allant jusqu’à 99% de la commission de vente d’un bien.

De nombreuses formations initiales sont envisageables pour effectuer ce métier, et plus particulièrement dans le commerce. Détenir des compétences dans l’économie, la finance ou encore le bâtiment est également un plus. Il existe aussi de nombreuses formations à distance qui transmettent les outils nécessaires pour bien démarrer. Néanmoins, il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme pour être un bon mandataire immobilier. Le plus important reste finalement la motivation. Convaincu ? Alors n’hésitez plus, et lancez-vous dans le grand bain !

Guerre en Ukraine : le secteur du voyage perturbé

La Cathédrale Saint-Basile. Église de la Place Rouge à Moscou, Russie (près du Kremlin).
Ph: Unsplash

 

L’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a deux semaines, a totalement déstabilisé de nombreux secteurs d’activités, dont le voyage. Les compagnies ont dû annuler de nombreux vols et changer d’itinéraires. Ces décisions ne sont pas sans conséquences pour les agences et les clients.

Des interdictions réciproques

En représailles à l’invasion de l’Ukraine, le jeudi 24 février 2022, la communauté internationale a pris une série de sanctions économiques contre la Russie. Dans le domaine du transport, les Etats Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont suspendu leurs vols vers la Russie et fermé leurs espaces aériens aux avions russes. En réaction, la Russie a interdit aux compagnies de ces pays de survoler son territoire. Le secteur aérien se trouve ainsi de nouveau perturbé, alors qu’il sort à peine de deux ans de pandémie. Pendant cette crise sanitaire, les avions ont été cloués au sol en raison de la fermeture des frontières dans de nombreux pays.

Possibilité de remboursement

Les sanctions décidées par les Occidentaux et les Russes ont des conséquences fâcheuses pour les voyageurs qui souhaitent aller en Russie et ceux qui vont en Asie. En effet, la Russie offrait le corridor aérien le plus court pour se rendre à l’est de la planète. Maintenant, il faut contourner ce pays. Ce qui rallonge le temps de voyage. Certains clients optent pour l’annulation de leur vol en attendant de meilleurs jours. Ils sont automatiquement remboursés par les agences ou compagnies de voyages, même si la réservation s’est faite sur un site tiers. Mais, l’indemnisation complémentaire ne s’applique pas car l’annulation ne vient pas des transporteurs.

Pertes importantes pour les spécialistes de la Russie

Pour les voyagistes, particulièrement ceux opérant uniquement en Russie, l’avenir semble quelque peu morose du point de vue économique. Ils pourraient perdre jusqu’à 100% de leurs recettes d’autant qu’ils devraient potentiellement rembourser tous les clients, alors même que ces agences ne peuvent récupérer les paiements versés aux prestataires russes. Ceci en raison des sanctions qui touchent le rouble et les banques russes. Ces derniers jours, le rouble a chuté drastiquement à cause des sanctions économiques contre Moscou. Il a même atteint un niveau jamais vu de 140 roubles pour un dollar dans la journée du 7 mars 2022.

Un impact mineur sur le tourisme en France

Pour limiter les dégâts, certains voyagistes français ont décidé de changer de destination. Ils ont choisi de relier les pays Baltes ou du Caucase proches de la Russie. Aussi, ont-ils demandé la poursuite des mesures de soutien adoptées par le gouvernement pour le Covid. Pour l’instant, ils n’auraient pas obtenu de réponse de la part de l’exécutif. En attendant un hypothétique soutien, les acteurs s’organisent pour résister. Ils changent notamment de stratégie en optant pour les trajets en train.

Notons que la situation en Ukraine chamboule aussi des secteurs connexes comme le tourisme, qui perdra des milliers de personnes en Russie. Côté européen, particulièrement français, l’impact sera mineur. Les visiteurs russes se faisant déjà rare en France depuis l’apparition du Covid-19. L’une des raisons est que le vaccin russe spoutnik n’est pas reconnu dans l’Union européenne.

Les lunettes d’EssilorLuxottica font grandement recette

Le géant franco-italien d’optique a terminé l’année 2021 avec des ventes record, dépassant même ses résultats d’avant la crise du Covid. La tendance du marché lui permet d’envisager sereinement l’avenir.

C’est une performance qui ferait pâlir d’envie bien d’entreprises, surtout dans ce contexte inflationniste mondial où les marges bénéficiaires sont rognées. EssilorLuxottica, la plus grande firme de lunettes au monde, a franchi 2021 avec des résultats en hausse. Le quatrième trimestre a vu les ventes de la marque atteindre 5,58 milliards d’euros, selon des chiffres publiés vendredi 11 mars. Soit 1% au-dessus des attentes des analystes, à en croire le cabinet RBC cité par Reuters.

Ces résultats sont en hausse de 32% par rapport à ceux de l’année écoulée à la même période. Et 35% plus haut qu’en 2019, avant l’apparition de la pandémie du Coronavirus et ses corollaires, à taux de change constants.

GrandVision et marché américain

Aux sources de ces revenus dont la révélation a fait bondir de 2,3% les actions du groupe franco-italien selon des observations de Reuters, figure GrandVision sans laquelle la marge trimestrielle considérée n’aurait été supérieure que de 11% à celle de 2019. L’entreprise néerlandaise propriétaire des marques Grand Optical, Solaris entre autres, rachetée à 76% par EssilorLuxottica en juillet dernier, a en effet fait bondir les ventes de cette dernière. Le détaillant d’optique génère désormais la moitié des revenus de sa maison-mère pour qui 2021 aura été très abondante.

Une situation également favorisée par un rebond des ventes depuis l’été dernier, notamment sur le marché nord-américain, avec la levée progressive des restrictions sanitaires destinées à freiner la pandémie. Résultat : le géant d’optique a clôturé l’année avec un bénéfice net de 1,4 milliard d’euros, loin des 85 millions d’euros engrangés précédemment. Des chiffres qui déteignent sur la bourse où les actions du groupe auront connu une flambée de 8% au cours des 12 derniers mois.

Avenir radieux a priori

Logiquement, la société voit l’avenir en rose. Du moins à court terme. Elle vise un résultat opérationnel ajusté compris entre 19% et 20% du chiffre d’affaires d’ici 2026. Avec une croissance annuelle de 5% par an pour ce dernier.

Il reste à voir toutefois dans quelle mesure la situation de guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine impactera ces objectifs. Même si les deux pays ne représentent que 200 millions d’euros de revenus pour le détenteur de Ray-Ban. Soit moins de 1% de son chiffre d’affaires.

Ses activités en Russie sont restreintes jusqu’à nouvel ordre.

La Chine veut continuer à régner sur le marché des terres rares

FILE PHOTO: FILE PHOTO: A view of the MP Materials rare earth open-pit mine in Mountain Pass, California, U.S. January 30, 2020. Picture taken January 30, 2020. REUTERS/Steve Marcus/File Photo/File Photo

Le pays vient de créer, en fusionnant certaines de ses entreprises les plus actives dans les minerais, un géant des terres rares. Objectif : renforcer sa mainmise sur un secteur qu’il domine déjà très largement.

Dans sa rivalité avec le reste de la planète, l’Occident et les États-Unis principalement, la Chine se donne les moyens de ses ambitions. D’autant que sa guerre commerciale avec le pays de l’Oncle Sam est désormais à des niveaux insoupçonnés. Fort heureusement pour la deuxième puissance économique du monde, elle dispose encore d’une avance sur ses rivaux dans certains domaines.

À l’image du secteur des terres rares, expression désignant un ensemble de 17 métaux extrêmement précieux pour leur propreté indispensable dans bien des domaines. Ils interviennent par exemple dans la recherche sur les armes de nouvelle génération, autant que dans la construction de batteries pour les véhicules électriques.

Omniprésence

Alors que le traitement de ces métaux découle d’un processus polluant, la Chine n’a aucun scrupule à cet égard. De fait, elle en est aujourd’hui responsable de l’extraction et de la purification respectivement à 60 et 90% au plan mondial. Soit très loin des États-Unis, deuxième acteur en la matière, dont le sol est seulement pourvoyeur de 16% des terres rares dans le monde. Cette omniprésence rend Pékin incontournable vis-à-vis de Washington ou de l’Europe.

Mais l’Empire du Milieu décidément insatiable ne compte pas en rester là. Surtout que la crise du Coronavirus a prouvé à suffisance au monde qu’il était préférable de pouvoir compter que sur soi-même. À plus forte raison dans des secteurs aussi stratégiques que celui des minerais.

Vive la China Rare Earth Group

C’est la raison pour laquelle la Chine a décidé de consolider son assise dans les terres rares en mettant sur pied fin 2021, la China Rare Earth Group. L’entreprise est née de la fusion de trois groupes industriels disséminés dans les régions du pays. À savoir China Minmetals Corp, Aluminium Corp of China (CHALCO) et Ganzhou Rare Earth Group Co qui comptent chacun pour 20,33% dans la nouvelle firme. La Commission de supervision et d’administration des actifs appartenant à l’État (SASAC) détenant le reste des actifs.

La nouvelle de la création de la China Rare Earth Group est une manœuvre de l’État central destinée à mettre un terme à l’éparpillement de ses fleurons dans les terres rares. Elle devrait également permettre à la Chine d’influer plus que jamais à sa guise sur le marché. Ses concurrents peuvent toujours courir.

Des enchères avant l’heure pour De Beers Cullinan Blue Diamond

Le diamant découvert en avril dernier n’est pas encore mis à l’encan qu’il fait déjà grimper les chiffres. Il devrait prochainement se vendre à 48 millions de dollars au moins, selon les plus sérieuses estimations.

Comme le secteur du luxe en général, un des grands gagnants de la pandémie du Covid, la filière du diamant ne connaît pas la crise. Ou alors très peu, le cas échéant. Les mines, bien que sujettes à certaines contraintes inhérentes au contexte sanitaire, fonctionnent relativement bien. Avec comme c’est parfois le cas, des prises exceptionnelles.

À l’image de De Beers Cullinan Blue Diamond, du nom du plus gros diamant brut jamais découvert à ce jour. Sorti en avril 2021 des terres sud-africaines, plus précisément de la mine de Culliman qui lui a d’ailleurs donné sa dénomination, il pesait 40 carats dans sa forme brute. Un atout non-négligeable pour une terre précieuse. Et pourtant, ce n’est pas sa taille qui la rend unique.

Merveille de 15,10 carats

Une de ses principales forces d’attraction réside dans sa couleur plutôt rare pour un diamant. Le bleu vif en l’occurrence, selon les observations du Gemological Institute of America (GIA) qui lui a attribué la plus élevée note possible pour les diamants de couleur.

Acquise contre 40 millions de dollars par De Beers et Diacore, deux des plus importants acteurs du diamant au monde, la pierre précieuse a subi près d’un an durant, un véritable ripolinage. De façon à le débarrasser de toutes ces impuretés. Il en est ressorti un joyau de 15,10 carats tutoyant la perfection et dont le destin se trouve selon toute vraisemblance auprès des plus grands collectionneurs.

Une enchère qui promet

Et pour cause, la vente aux enchères devant consacrer sa cession devrait battre le record en la matière détenue jusque-là par l’Oppenheimer, diamant bleu de 14,62 carats vendu à 57,5 ​​millions de dollars en 2016 chez Christie’s. Pour un De Beers Cullinan Blue Diamond bien plus grand et au bleu davantage marqué, il faudrait s’attendre à une somme astronomique. Sotheby’s chargée de l’opération prévue pour fin avril à Hong Kong en estime d’ores et déjà le coût à 48 millions de dollars au minimum.

Un chiffre colossal, mais qui ne devrait pas refroidir les acheteurs. Tant les diamants bleus de ce type ont aiguisé les appétits ces dernières années. Du Zoé Diamond cédé à 32,6 millions de dollars en 2014 à l’Oppenheimer Blue, sans oublier le Blue Moon de Joséphine de 48,5 millions de dollars vendu il y a sept ans.

La hausse des prix s’empare de Louis Vuitton

Le géant français de la maroquinerie entre autres va revoir le coût de ses produits à la hausse face au contexte inflationniste mondial. Objectif : protéger ses marges bénéficiaires alors que le secteur luxe est un des grands gagnants de la pandémie du Covid.

On s’en doutait un peu depuis fin janvier lors de l’annonce des résultats du quatrième trimestre de l’année écoulée par Louis Vuitton. Le discours du grand patron Bernard Arnault laissait présager une hausse des prix. Eh bien, on y est. Le groupe compte, selon des informations obtenues par Reuters ce mardi 15 février d’un porte-parole basé en Chine dont l’identité reste inconnue, procéder à l’augmentation de ses coûts de vente dans les prochaines heures.

L’intéressé ne révèle rien de la proportion dans laquelle cette augmentation se fera, bien que PurseBop, plateforme de suivi du marché du luxe parle d’une fourchette située entre 2 et 18% selon les gammes. Mais l’agence de presse britannique croit savoir qu’elle devrait affecter l’ensemble des marchés du groupe tricolore. Ainsi qu’un large éventail de produits provenant de la maroquinerie, de la mode, entre autres. À cet effet, des bruits d’une hausse des prix de l’ordre de 20% impliquant certains sacs à main de la marque circuleraient déjà en Chine toujours selon Reuters.

Marge bénéficiaire

En tout cas, ce que Louis Vuitton décrit comme un ajustement des prix s’impose selon les responsables, au regard du contexte économique mondial. Toujours en proie aux conséquences de la crise du Covid, ce dernier est en effet marqué par un surcoût de production et de transport notamment pour les entreprises. Les industriels sont donc contraints d’agir en conséquence sur les prix afin d’éviter une érosion complète de leur marge bénéficiaire.

C’est ainsi que le concurrent de Louis Vuitton, Chanel affecté par les problèmes de chaîne d’approvisionnement, a augmenté à plusieurs reprises l’année dernière, le prix de certains de ses produits. Au nombre desquels, le sac Classic Flap désormais au-delà de 50% plus cher qu’il y a trois ans.

Quelle réaction pour le marché ?

Il reste à savoir comment réagira le marché à cette hausse des prix chez Louis Vuitton, propriété de LVMH, étant donné la quasi-stagnation du pouvoir d’achat ces derniers mois. Une situation qui n’a toutefois pas empêché le fleuron français du luxe, à l’instar de l’ensemble de ce secteur, de terminer 2021 en fanfare. Il a en effet annoncé 20,04 milliards d’euros de ventes au dernier trimestre. Des résultats dopés essentiellement par ses divisions mode et maroquinerie en Asie et aux États-Unis.

Wrigley mise tout sur les M&M’s

La firme agroalimentaire déploie depuis quelques années, un plan d’expansion de la production de ses célèbres bonbons chocolatés. Un projet de plusieurs millions d’euros destiné à faire évoluer son usine française notamment.

Pour Mars Wrigley, il ne saurait y avoir meilleur porteur de croissance que les M&M’s. Les bonbons enrobés de chocolat aux personnages rigolotes connaissent un franc succès. Notamment en France où la consommation de celui estampillé Crispy a plus que doublé depuis 2017. Il faut donc soutenir la demande avec une capacité de production conséquente. Et cela passe par la France, dans la commune de Haguenau en l’occurrence, qui abrite l’une des plus importantes usines de l’entreprise américaine.

Wrigley va mettre 18 millions d’euros à disposition de ladite usine afin d’en doper la production. Les 17 000 tonnes de M&M’s Crispy, soit cinq tonnes de plus que la production actuelle sont visées pour cette fabrique dont les produits essaiment sur toute l’Europe de l’Ouest. Avec une production annuelle globale de 70 000 tonnes, cette usine alsacienne constitue l’un des cœurs battants du groupe agroindustriel au savoir-faire quasi inégalé en matière de confiserie.

Lourd investissement

D’où les 200 millions d’euros qui y ont été déjà engloutis au cours des 15 dernières années. Le tiers de ce montant a été mobilisé en 2019 dans le but de respecter la nouvelle législation française qui proscrit désormais l’usage du dioxyde de titane, réputé porteur d’effets cancérigènes sur l’organisme. Une quête d’alternative nécessitant de lourds investissements, d’autant que M&M’s souhaite en profiter pour sortir les additifs de ses produits sur l’ensemble des marchés et pas seulement en France. Il y a nécessité, car les consommateurs sont de plus en plus à cheval sur cet aspect.

Avec tous ces investissements, Mars espère multiplier par deux la part des ventes des M&M’s durant la décennie en cours. Histoire aussi de combler les pertes dues au manque d’engouement autour de certains de ses autres produits, dont les chewing-gums, malgré toutes les initiatives entreprises pour éviter cela.

Le segment de la tablette

La société basée à Chicago peut compter pour ce faire sur l’enthousiasme naissant autour d’un de ses derniers segments : les tablettes de chocolat. Après leur succès aux États-Unis entre autres, Wrigley propose aux consommateurs français depuis l’année dernière, des tablettes M&M’s à coups de renfort publicitaire. Objectif : disputer le terrain avec les autres acteurs du marché à l’image de Mondelez et Milka ; et ainsi poursuivre son processus de diversification.

Diamants : le groupe De Beers performe malgré la pandémie

Des diamants de différentes tailles.
Ph: flickr

 

La bourrasque du Covid-19 partiellement passée, les producteurs mondiaux de diamants retrouvent progressivement des forces. C’est notamment le cas de De Beers, filiale de la holding minière britannique Anglo American. En 2021, elle a enregistré un meilleur résultat financier qu’en 2019, la période d’avant pandémie.

Des records de vente en début d’année

De Beers Group a publié, le 22 décembre dernier, les résultats provisoires de sa dixième et dernière session de ventes de diamants bruts pour 2021. La filiale de la holding minière britannique Anglo American a fait part d’un chiffre d’affaires de 332 millions de dollars au cours de ce cycle. C’est son montant le plus faible de l’année, derrière les 385 millions de dollars du cycle 4. Celui-ci a été plombé par une baisse de la demande en provenance de l’Inde à cause de la pandémie de Covid-19. Pour rappel, les ventes de la première et de la deuxième session de 2021 ont respectivement rapporté 663 millions et 550 millions de dollars, des records pour l’année.

Avec les 332 millions de dollars au cours du dixième cycle, De Beers Group a pu engranger  4,82 milliards de dollars en 2021. Ce résultat annuel est supérieur à celui de 2019 (4,04 milliards), la période avant la pandémie de Covid-19, et celui de 2020 (3,4 milliards de dollars). Il y a deux ans, le chiffre d’affaires total avait diminué de 27 % en raison des conditions de marché difficiles et des blocages en Inde. Il y a donc eu une bonne remontée entre temps. Notons qu’en 2017 et 2018, le chiffre d’affaires s’élévait respectivement à 5,31 et 5,39 milliards de dollars.

Un sentiment général positif dans l’industrie du diamant

Bruce Cleaver, PDG de De Beers explique que « la demande de diamants bruts et le sentiment des marchés ont continué à être positifs dans le dernier cycle de vente de 2021». Pour les premières sessions de ventes de 2022, la compagnie sud-africaine s’attend à de nouvelles hausses des volumes en raison des effets de la période des fêtes de fin d’année et du Nouvel An chinois. Son patron estime que le sentiment général dans l’industrie du diamant va rester dans le vert, surtout sur les marchés clés des Etats-Unis et de la Chine. Il se satisfait parallèlement d’un retour des capacités de production en Inde et d’une forte demande de diamants bruts au cours des derniers cycles de vente.

Un groupe présent dans plusieurs pays

Outre ces trois marchés majeurs, De Beers Group est également présent au Canada, en Afrique du Sud, en Namibie et au Botswana. Dans ce dernier pays, où l’exploitation des diamants représente un cinquième du PIB, 80 % des exportations et 38 % des recettes budgétaires, la compagnie détient une coentreprise avec l’Etat, baptisée Debswana.

Pour rappel, le conglomérat diamantaire sud-africain, détenu à 45 % par Anglo American, a été fondé en 1888 pour exploiter les mines nationales. Mais, avec une croissance des bénéfices, il a jugé bon de conquérir d’autres territoires. Aujourd’hui De Beers est un leader mondial des diamants bruts.

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